Sans grande surprise, députés et sénateurs ont échoué mercredi à s'accorder sur le projet de budget 2019, qui reviendra lundi en nouvelle lecture à l'Assemblée, où seront introduites des mesures annoncées par Emmanuel Macron dans le cadre de la crise des « gilets jaunes », a-t-on appris de source parlementaire.

Réunis en commission mixte paritaire (CMP), 7 députés et 7 sénateurs ne sont pas parvenus à dégager un compromis sur le projet de loi de finances (PLF) 2019, approuvé mardi au Sénat à majorité de droite, dans une version largement modifiée par rapport à celle de l'Assemblée. Le texte, examiné au Parlement depuis la mi-octobre, reviendra donc devant la chambre basse lundi.

Le gouvernement devrait y inclure une partie les mesures annoncées lundi soir par Emmanuel Macron. Des mesures qui visent à répondre à « la colère » exprimée par les « gilets jaunes »: accélération de la hausse de la prime d'activité, défiscalisation des heures supplémentaires et prime exceptionnelle défiscalisée versée par les entreprises. La hausse de la taxe carburants, à l'origine du mouvement des « gilets jaunes », qui avait été supprimée au Sénat, ne sera pas dans la version finale, conformément aux annonces du gouvernement.

Le projet de budget retournera ensuite au Sénat en nouvelle lecture mercredi, son adoption définitive étant prévue le jeudi 20 décembre. La Constitution impose que le texte soit adopté avant le 21 selon la règle des 70 jours après son dépôt.