Oubliées les collectes record des années 2014, 2015 et 2016 pour le Plan épargne logement. En février 2018, le PEL a signé sa plus faible collecte nette depuis novembre 2012 !

Rémunéré à 1%, soumis à l’impôt sur le revenu dès la première année d’existence… L’ouverture d’un Plan épargne logement a perdu tous les attraits qui en faisaient un produit d’épargne phare dans un passé proche. Pour mémoire, jusqu’en janvier 2015, l’ouverture d’un PEL permettait de garantir un rendement de 2,50% partiellement défiscalisé (1) pendant 15 ans. Les plans souscrits à l’époque profitent toujours de ces conditions favorables, et c’est ce qui explique le maintien d’une collecte nette positive pour le PEL depuis la baisse de son taux contractuel à 1% en août 2016.

Cette collecte pourrait toutefois tomber dans le rouge dans un futur proche. Selon les statistiques de la Banque de France, publiées hier, le PEL n’a enregistré que 83 millions d’euros de flux positifs sur le mois de février, contre 641 millions d’euros au mois de février 2017 par exemple. A titre de comparaison, sur la période 2014-2015, la norme du PEL était une collecte nette mensuelle de plus d’un milliard d’euros. Il faut remonter à novembre 2012 pour trouver trace d'un mois aussi faible : à l’époque, le PEL avait enregistré une décollecte de 547 millions d’euros.

Dans le même temps, le Livret A enregistre une collecte nette de plus d’un milliard d’euros sur le mois de février 2018 selon la Caisse des dépôts, et l’assurance-vie des flux positifs de 1,7 milliard d’euros selon la fédération des assureurs. L’âge d’or du PEL est définitivement passé.

Plus d'infos sur le fonctionnement du PEL

(1) Rémunération soumise aux cotisations sociales mais exonérée d’impôt sur le revenu jusqu’au 12e anniversaire du plan.