En 2015, le nombre de souscripteurs de FIP et de FCPI est revenu à la hauteur de la barre symbolique de 100.000 personnes, plus atteinte depuis 2010. Selon les données de l'AFG et de l'Afic, ces contribuables investissent en moyenne 8.740 euros par souscription sur ces produits qui permettent de réduire ISF ou impôt sur le revenu.

« Une reprise continue de la collecte depuis 3 ans », des fonds dont la taille augmente « de manière très notable », un nombre de souscripteurs qui croît progressivement, etc. Sur le moyen terme, l’Association française de gestion financière (AFG) et l’Association française des investisseurs pour la croissance (Afic) marquent leur satisfaction face aux évolutions de la collecte des fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) et des fonds d’investissement de proximité (FIP). En attendant, elles soulignent une nouvelle fois la faiblesse de ces résultats au regard des niveaux connus en 2008 : « -27% pour la collecte, -32% pour le nombre de souscripteurs ».

La souscription de ces produits de défiscalisation a en effet chuté de 2009 à 2012. Le nombre de souscripteurs est ainsi passé de 156.000 à 85.000 par an sur cette courte période. Depuis, le nombre de contribuables investissant dans ce type de placement augmente doucement. En 2015, il tutoie à nouveau les 100.000, à très exactement 99.000 selon l’AFG et l’Afic, pour 80 fonds ayant levé des capitaux.

8.740 euros en moyenne

Entre FIP et FCPI, le rapport de force est assez équitable, même si les fonds d’investissement de proximité ont plutôt les faveurs des contribuables depuis 2011. Le montant moyen des souscriptions suit lui aussi une courbe ascendante ces dernières années, s’élevant à 8.740 euros, contre 7.930 euros en 2014.

Par le passé, ces deux familles de placement affichaient des levées majoritairement orientées vers la réduction de l’impôt sur le revenu. La tendance s’est inversée. En 2015, la « défiscalisation ISF » a de nouveau permis aux sociétés de gestion de lever plus d’argent, même si les collectes sont globalement comparables : 445 millions d’euros pour les levées au titre de l’ISF et 416 millions d’euros au titre de l’impôt sur le revenu.

Déclarations ISF et impôt sur le revenu

Les gestionnaires de patrimoine et sociétés de gestion profitent chaque année des campagnes de déclaration d’impôt sur la fortune et d’impôt sur le revenu pour mettre en avant les FCPI et FIP. Le coup d’envoi de la déclaration de revenus sera donné le 13 avril prochain, les dates limites s’échelonnant du 18 mai au 7 juin. Pour l’ISF, les échéances diffèrent selon le niveau de patrimoine. La déclaration devra ainsi être retournée suivant le même calendrier que pour l’IR, ou avant le 15 juin pour les plus gros patrimoines de 2,57 millions d’euros et plus.

Pour rappel, FIP et FCPI permettent de bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu de 18% des sommes investies, dans certaines limites, et jusqu’à 50% des versements pour l’ISF. Ces produits font toutefois l’objet de frais élevés : en moyenne 4,5% de frais de gestion annuels selon une étude de la Cour des comptes.

Pour plus de détail : la défiscalisation en FCPI et en fonds d’investissement de proximité (FIP)