A la suite de l'annonce par Jean-Marc Ayrault d'une prochaine « remise à plat de la fiscalité » dans un entretien accordé aux Échos, les réactions politiques, à droite comme à gauche, se multiplient.

Harlem Désir, Premier secrétaire du PS : « Le Parti socialiste se félicite de l'annonce par le Premier ministre de l'ouverture d'un dialogue avec les partenaires sociaux (...) Cela s'inscrit dans le prolongement des réformes initiées depuis le début de ce mandat (progressivité, alignement de la fiscalité du capital sur celle du travail, suppression de niches fiscales). Le débat autour de la fiscalité ne peut se limiter à celui sur son niveau, même si ce dernier est essentiel dans le contexte économique actuel. Il doit porter sur le sens de l'impôt, sur les enjeux de lisibilité, de stabilité et d'équité. Il ne peut se limiter non plus aux seuls sujets des Assises de la fiscalité de l'entreprise. Nous avons l'un des systèmes fiscaux les plus complexes des pays développés. Il est en outre devenu particulièrement inégalitaire après dix ans d'allégements pour les plus riches sous les gouvernements de droite. Le Parti socialiste participera pleinement à la réflexion qui s'ouvre ». (communiqué)

Philippe Vigier, porte-parole de l'UDI : « il est nécessaire de rétablir la confiance en annulant les hausses de TVA prévues au 1er janvier pour que le débat sur la fiscalité annoncé par le Premier ministre ne devienne pas qu'un écran de fumée destiné à masquer l'indécision et l'absence de cap du gouvernement. La fronde fiscale qui guette la France est liée l'augmentation sans précédent des impôts décidée par la majorité depuis l'arrivée au pouvoir de François Hollande. Ce véritable tsunami a en effet considérablement affaibli la dimension citoyenne de l'impôt tandis que les mensonges sur la pause fiscale ont privé tant les ménages que les entreprises de visibilité et ont constitué un signal désastreux pour leur confiance en l'économie pourtant indispensable pour une reprise durable ». (communiqué)

Florian Philippot, vice président du FN : « Nous réclamons la justice fiscale. De grandes promesses avaient été faites, que l'on pouvait partager d'ailleurs, sur l'impôt sur le revenu et sur les sociétés plus progressifs. Aujourd'hui, on sent que le gouvernement est dans la nasse et qu'il ne fera pas cette réforme de justice fiscale car il continue dans une philosophie de gestion de la pénurie, comme l'UMP auparavant. Il s'est mis dans la nasse du modèle européen, de la zone euro, de l'austérité (...) Donc ils n'ont pas d'autre choix que d'augmenter les impôts et de créer des nouvelles taxes tous les trois matins. Sous Sarkozy et Hollande en deux ans, 84 nouvelles taxes crées dans une belle et malheureuse continuité. Le premier enjeu aujourd'hui serait de changer de modèle économique pour pouvoir baisser la pression fiscale et notamment annuler la hausse de la TVA prévue au 1er janvier. C'est ça l'urgence. » (sur LCP)

Eric Woerth, député UMP de l'Oise, ancien ministre du Budget : « Ayrault est un parfait pompier pyromane ! Après avoir détruit le consentement à l'impôt, il invente le grand soir fiscal » (Twitter)