La directrice du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde a réaffirmé vendredi que le choix de recourir à un arbitrage pour solder le contentieux qui opposait Bernard Tapie au Crédit lyonnais était « la meilleure solution à l'époque ».

Interrogée sur France 2 alors qu'elle se trouve actuellement au forum de Davos, l'ancienne ministre de l'Economie de Nicolas Sarkozy a maintenu que pour elle « c'était le bon choix », ajoutant : « Je reste à la disposition des autorités de mon pays pour en répondre le moment opportun ».

Des perquisitions ont été réalisées jeudi par la brigade financière aux domiciles de Bernard Tapie et de Stéphane Richard, actuel PDG d'Orange qui était le directeur de cabinet de Mme Lagarde à Bercy au moment des faits. Elles ont eu lieu à la demande des juges qui instruisent le volet non ministériel de cette affaire. Ils enquêtent sur la décision prise au début du quinquennat de Nicolas Sarkozy de recourir à un arbitrage pour solder le contentieux qui opposait M. Tapie et le Crédit Lyonnais sur la vente litigieuse d'Adidas par la banque en 1993.

Le tribunal arbitral, juridiction privée, avait condamné le Consortium de Réalisation (CDR), structure publique qui gérait le passif du Crédit Lyonnais, à verser à l'homme d'affaires 285 millions d'euros d'indemnités (400 millions avec les intérêts).

Parallèlement, la Cour de Justice de la République (CJR) instruit le volet ministériel de l'affaire, qui vise Mme Lagarde. Il lui est reproché d'avoir recouru à cet arbitrage privé alors qu'il s'agissait de deniers publics, d'avoir eu connaissance de la partialité de certains juges arbitres et de ne pas avoir exercé de recours contre cet arbitrage controversé.