Dans une étude, le cabinet KPMG estime à 26% le recul des profits des 15 plus grandes banques européennes en 2011 par rapport à l'année précédente. Elles ont notamment été plombées par leur exposition à la dette grecque, mais elles ont continué à se préparer au cadre réglementaire de Bâle III.

Les profits cumulés de ces établissements ont atteint 62 milliards d'euros l'an passé, contre 84 milliards en 2010, en raison notamment d'éléments exceptionnels comme le coût du risque sur la Grèce, de dépréciations d'écarts d'acquisition ou encore de nouvelles taxes bancaires.

Dans le détail, la charge de dépréciation sur les encours de prêts a reculé de 10% en moyenne grâce à une amélioration de la qualité des crédits mais les banques de financement et d'investissement ont souffert des soubresauts sur les marchés financiers au second semestre et affiché des revenus en recul de 13,5%.

Moins de dividendes

En parallèle, ces établissements ont poursuivi leur préparation à l'application des règles de Bâle III, qui entrent en vigueur en 2013, en renforçant leurs fonds propres à hauteur de 200 milliards d'euros en trois ans. Les auteurs de l'étude notent qu'elles ont pour cela moins distribué de dividendes, sans davantage de précisions.

Concernant leur exposition à la Grèce, les quinze banques étudiées ont dû supporter un coût de 9,5 milliards d'euros relatifs aux dépréciations. Dans leur rapport annuel 2011, elles étaient en outre exposées à hauteur de 206 milliards d'euros aux autres pays de la zone euro en difficulté, à savoir l'Espagne, l'Italie, le Portugal et l'Irlande. « La défaillance d'un de ces pays, qui n'est pas à exclure, pourrait s'avérer lourde de conséquences », avance KPMG.

Pour cette étude, le cabinet d'audit a constitué un échantillon des plus grandes banques européennes, composé notamment de Barclays, BNP Paribas, HSBC, Santander, Société Générale et UBS. « Le cabinet a analysé les résultats 2011, les discours des dirigeants, les activités de banques d'investissement et de banque de détail, les fonds propres, les évolutions en matière de gouvernance, de refinancement et de liquidité », précise-t-il dans sa notice méthodologique.