L'équipe de campagne de François Hollande a dénoncé mardi les « impôts cachés » et les « réductions de dépenses cachées » que prévoit, selon elle, le projet de Nicolas Sarkozy pour la présidentielle, l'accusant de préparer un « saccage » de l'assurance maladie et des services publics.
Alors que le président-candidat doit présenter jeudi son programme et son financement, Michel Sapin, chargé du projet du candidat socialiste, a mis en doute par avance la sincérité du chiffrage. « Vous avez 25 milliards d'euros d'augmentations d'impôts cachées », « 20 milliards de dépenses nouvelles » pour financer les propositions faites depuis le début de la campagne et « il y aura des réductions de dépenses cachées », a affirmé l'ancien ministre lors d'un point de presse.
Nicolas Sarkozy a d'ores et déjà prévu 115 milliards d'euros d'efforts, répartis entre 75 milliards d'économies sur les dépenses et 40 milliards de recettes nouvelles. « Notre intuition, c'est qu'il ne peut pas y arriver sans un saccage total de l'assurance maladie, sans des modifications considérables dans les services publics, sans aggraver la politique menée jusqu'à présent », a ajouté le député socialiste. Selon lui, ces « impôts cachés » seront en réalité des hausses de CSG ou de TVA, « qui rapportent beaucoup, très vite, mais qui frappent les classes populaires et moyennes ».
Polémique sur les hausses d'impôts
Le montant de hausses d'impôts nécessaires pour tenir les engagements de réduction du déficit public de la France font l'objet d'une polémique entre le gouvernement et le Parti socialiste. Le gouvernement affirme avoir déjà fait voter des hausses d'impôts pour 32 milliards d'euros et qu'il en reste donc 8 milliards à trouver pour atteindre l'objectif de 40 milliards de recettes supplémentaires.
La ministre du Budget Valérie Pécresse a quelque peu détaillé mardi ces 8 milliards : 3,5 milliards d'impôts minimum sur les très grands groupes (Nicolas Sarkozy avait parlé dans un premier temps de deux à trois milliards), 500 millions sur les évadés fiscaux et 4,5 milliards de réductions de niches fiscales encore à déterminer.
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