La porte-parole du gouvernement français Valérie Pécresse a une nouvelle fois renvoyé mercredi l'adoption par le gouvernement d'un nouveau plan de rigueur aux résultats du sommet de Bruxelles et à la publication à venir d'une série d'indicateurs économiques.

« Nous sommes aujourd'hui dans une zone de très grande turbulence. Nous souhaitons aujourd'hui avoir une vision plus claire, plus stabilisée des perspectives de la zone euro avant de revoir nos perspectives de croissance, au regard des indicateurs économiques qui vont tomber dans les jours qui viennent », a déclaré Valérie Pécresse en rendant compte du Conseil des ministres. « Il ne s'agit pas seulement (d'attendre) la réussite du sommet (de Bruxelles mercredi soir) mais aussi des indicateurs économiques (...) que nous allons regarder avec beaucoup d'attention et au vu desquels nous prendrons ou pas nos décisions en matière de réévaluation de notre croissance ».

« Notre méthode, c'est sincérité, réactivité, responsabilité. Si nous estimons que l'évolution de la situation économique le nécessite -notre engagement intangible étant celui de la réduction des déficits et de la tenue de nos engagements-, nous prendrons les mesures nécessaires et nous le dirons aux Français », a poursuivi la ministre du budget.

Le gouvernement a retenu dans son projet de loi de finance pour 2012 un taux de croissance de 1,75% pour l'année à venir, alors que le consensus des économistes et des institutions internationales l'évalue à moins de 1%.