Sur France 2, Le Premier ministre a affirmé qu'il faudrait prendre "des mesures nouvelles" d'austérité si la France n'enregistre pas une "croissance minimale de 1,5%" en 2012. Il a ajouté ne "pas avoir d'inquiétude", à condition que l'Europe se montre capable d'agir "comme en 2008".

Le budget 2012, qui doit être débattu à partir de mardi à l'Assemblée, est « bâti sur une prévision de 1,75% de croissance mais il fonctionne avec une croissance minimale de 1,5% », a indiqué François Fillon, invité du journal télévisé de France 2. Comme on lui demandait si la France serait en mesure de tenir ses prévisions, il a estimé qu'il était « aujourd'hui absolument impossible de le dire » car « il y a une énorme menace qui pèse sur l'économie mondiale » avec les « dettes souveraines ».

Un sommet décisif dimanche à Bruxelles

« Les acteurs économiques sont plutôt optimistes » et « en même temps sont paralysés par cette inquiétude de voir s'effrondrer l'euro », a relevé le chef du gouvernement, qui a souligné l'importance du sommet européen prévu dimanche à Bruxelles. « Si nous sommes capables dans les 15 jours qui viennent (...) de mettre sur table (...) des mesures suffisamment puissantes pour stopper la spéculation, pour faire comprendre (...) qu'on ne laissera pas tomber 60 années de construction européenne », et « si on fait en 2011 exactement ce qu'on a fait en 2008 », alors « je n'ai pas d'inquiétude, il y aura de la croissance en 2012 et les 1,5% seront atteints ».

A l'inverse, « si on n'y arrive pas, alors c'est grave parce que ça veut dire que c'est le monde entier qui rentre dans un risque de récession et alors il faudra prendre des mesures nouvelles », a enchaîné François Fillon. « Nous avons toujours été au rendez-vous lorsqu'il a fallu réajuster le budget en fonction des prévisions de croissance », a-t-il relevé, rappelant le plan de rigueur de 12 milliards annoncé fin août.