Les accusations lancées fin octobre par l'association de consommateurs UFC-Que Choisir contre les banques, qui freineraient la mobilité d'un établissement à l'autre, sont erronées, selon la Fédération bancaire française (FBF), qui dénonce des attaques "injustifiées".

Fin octobre, l'UFC-Que Choisir avait publié les résultats d'une enquête réalisée dans 1.746 agences bancaires qui révélait, selon l'association, que les banques ne respectaient pas les engagements pris sur le sujet en 2008.

Ces engagements, qui sont entrés en vigueur le 1er novembre 2009, consistaient à mettre en place un service d'aide à la mobilité. Il incluait notamment la prise en charge par la nouvelle banque de la migration des prélèvements et des virements vers le nouveau compte, ainsi que des délais maximum de traitement des demandes de changement de banque.

La FBF indique que le service d'aide à la mobilité est souvent délégué, pour partie, à deux principaux prestataires, dont le plus gros aurait déclaré qu'il escomptait un doublement de son activité en 2010 par rapport à 2009.

Des accusations « erronées »

Au total, la fédération estime que le service d'aide à la mobilité pourrait être sollicité par 600.000 clients en 2010 contre 300.000 seulement en 2009. La FBF rappelle que « c'est à la demande du client et à condition que celui-ci en donne l'autorisation et fournisse les informations nécessaires à son déclenchement que ce service peut être mis en oeuvre ».

« Les accusations d'UFC-Que Choisir méconnaissent ces faits et sont donc erronées », dénonce l'instance de représentation des banques françaises. « Les banques sont ouvertes à la discussion et aux propositions d'amélioration qui leur sont faites », fait valoir la fédération.

« Mais elles ne peuvent tolérer des attaques systématiques et injustifiées, des mises en cause fondées sur des méthodes non explicites et qui ne laissent pas la place à l'explication ou à la contradiction », ajoute-t-elle.