Nout Wellink, le président du Comité de Bâle, considère que l'instauration d'une taxe sur les banques, envisagée par certains pays, serait prématurée et pourrait même gêner les efforts entrepris pour réguler le secteur bancaire.

Dans un entretien accordé au Financial Times, M. Wellink a toutefois indiqué que « par principe » il n’était pas opposé à cette taxe.

Mais pour le patron du Comité de Bâle, qui est chargé de mettre en place de nouvelles normes internationales afin d’assurer la stabilité financière des banques, instaurer cette taxe « pourrait être un obstacle » à l'élaboration de ces mesures de régulation, dont l'introduction est prévue pour 2012.

En avril, les ministres des Finances du G20 ont discuté d'une proposition du FMI d'instaurer deux taxes sur les institutions financières. L'une s'appliquerait sur le passif des banques, fondée sur le profil de risque de l'établissement, et l'autre sur les profits et rémunérations.

Certains pays comme la France, l’Allemagne, les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne sont favorables à cette taxation, estimant que c'est un bon moyen pour réguler le secteur bancaire.