Lyon, Lille, Brest et Bordeaux cumulent hausse du loyer moyen et hausse des tarifs de transports en commun. Deux postes de dépenses majeurs du budget étudiant, qui s'en retrouve abîmé, regrette le syndicat étudiant Unef.

La vie quotidienne d’un étudiant n’est pas un long fleuve tranquille. Surtout, la rentrée coûte chère et plus encore en raison de frais liés à la crise sanitaire qui alourdissent leur budget. A l’approche de la rentrée de septembre, le syndicat Unef (1) pointe du doigt quatre villes qui cumulent à l’approche du mois de septembre une hausse du loyer moyen et une hausse des prix des transports en commun. Une double peine jugée comme « un coup dur pour certains étudiant·e·s déjà fortement affaibli financièrement suite à la crise sanitaire, sociale et économique » et qui voudraient poursuivre leurs apprentissages à Lyon, Lille, Brest et Bordeaux.

Le coût de la vie a augmenté de 5,13% à Lyon, de 4,76% à Brest, de 4,63% à Bordeaux et de 3,43% à Lille. Dans le détail, le loyer moyen a grimpé de 5,4% à Lyon (ville française avec la plus forte hausse) pour atteindre 564 euros par mois. Bordeaux (+4,2%, 565 euros/mois) et Brest (+4,1%, 355 euros/mois) suivent devant Lille (495 euros/mois) et sa hausse de 1,6% des loyers. A l’échelle nationale, le loyer pèse pour près de 70% sur le budget des étudiants.

Sur la question des transports, Brest a augmenté le tarif de son « pass annuel » de 8%, grimpant de 250 euros à 270 euros par an, soit un budget de 22,50 euros par mois. C'est la plus forte hausse relevée par l'Unef, devant Bordeaux (+3,5%, 244,80 euros/an), Lyon (325 euros/an) et Lille (307,50 euros/an), tous deux en augmentation de 1,6%.

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On remarque que seules trois villes étudiantes référencées - Dijon, Nancy et Metz - proposent des tarifs préférentiels pour les étudiants boursiers. Or l’Unef souligne que « les transports en commun sont un poste de dépense essentiel pour les étudiant·e·s pour se rendre sur leur lieu d’étude. (...) Les prix élevés des abonnements de transports sont un poids supplémentaire dans le portefeuille des étudiant·e·s mais également une aberration écologique car ils encouragent à utiliser des transports bien plus polluant comme les voitures individuelles ».

Face à ces dépenses importantes, et en raison d'aides publiques jugées par l'Unef peu « en adéquation » avec la réalité, les étudiants deviennent dépendants de « deux autres grandes sources de revenus : le salariat et les aides familiales », regrette le syndicat. Qui souligne ainsi la difficulté de réussir ses études en situation de précarité financière.

(1) Enquête du syndicat Unef sur le coût de la vie étudiante en 2020.