Les salariés du secteur privé confrontés à des « difficultés » financière à cause du coronavirus pourront demander à leur caisse de retraite complémentaire une « aide exceptionnelle d'urgence » pouvant aller jusqu'à 1 500 euros, a annoncé mardi l'Agirc-Arrco.

Tous les salariés qui connaissent « des difficultés d'ordre financier du fait de la crise sanitaire » pourront solliciter cette aide, dont le montant sera calculé « en fonction de la situation du demandeur », indique l'Agirc-Arrco dans un communiqué.

Alertée dès mars par la CPME sur le sort des quelque 150.000 dirigeants salariés (dont 120.000 chefs de petites entreprise de moins de 10 salariés), l'institution a décidé de mobiliser son fonds d'action sociale - d'ordinaire destiné aux retraités et aux chômeurs - au profit de l'ensemble de ses cotisants, soit potentiellement 18,8 millions d'actifs. « Toute situation peut être étudiée », a déclaré à l'AFP le président de l'Agirc-Arrco, Jean-Claude Barboul, défendant un dispositif « simple, rapide, avec un minimum de formalisme ».

Versement en un mois

Les requérants devront « remplir un formulaire de demande d'intervention sociale simplifiée » et fournir « une déclaration sur l'honneur » précisant « les difficultés financières rencontrées », précise le communiqué. Une fois le dossier validé, la caisse de retraite assure que le versement sera « effectué en un mois tout au plus ».

Le guichet restera ouvert « jusqu'à fin juillet », sans exclure une éventuelle « prolongation » en cas d'affluence. Idem pour le budget, pour l'instant limité à « une enveloppe globale de 200 millions d'euros ».

« On vient apporter une pierre à l'édifice », a souligné M. Barboul, évoquant d'autres aides déjà mises en place par des groupes participant à la retraite complémentaire du secteur privé, comme l'Ircem pour les employés de maison, ou Malakoff-Humanis pour les représentants de commerce.