Le ministre du Travail Xavier Darcos a évoqué à son tour dimanche la possibilité d'augmenter les cotisations sociales allant aux retraites en diminuant celles allant à l'assurance chômage (Unedic) "si nous voyons que l'emploi va mieux".

Invité à réagir aux récents propos de François Fillon, suggérant "une hausse des cotisations retraite compensée par la baisse des cotisations chômage", M. Darcos a observé que "personne ne pense qu'il faille augmenter le coût du travail en France aujourd'hui".

"Les cotisations sur les salaires sont très élevées en France, 29%, contre 19% en Allemagne" et "le Premier ministre n'a pas dit qu'il fallait augmenter le coût du travail. Il a simplement esquissé la possibilité d'équilibrer différemment la part de ces cotisations qui vont sur l'Unedic et la part qui va sur les retraites", a dit M. Darcos.

"Peut-être on peut l'équilibrer, surtout, si nous voyons, comme nous pouvons l'espérer, ça commence à se dessiner, que l'emploi va mieux et que le nombre de chômeurs diminue, à ce moment-là on pourrait imaginer un rééquilibrage", a-t-il ajouté.

Interrogé sur l'augmentation du nombre de chômeurs arrivant en fin de droits à une indemnisation à l'assurance chômage, M. Darcos a déclaré qu'ils n'étaient "pas en fin de droits à tout".

"Il y a divers dispositifs qui viennent suppléer cette situation", a-t-il dit en "rappelant qu'il y a 1,7 million de foyers qui ont bénéficié du RSA (revenu de solidarité active) en décembre, un dispositif, assez large, qui touche quand même l'essentiel des personnes en grande difficulté".