Une étude publiée par l'Observatoire de l'Epargne Européenne (OEE) révèle que les Français comme leurs voisins européens ont été fortement impacté par l'inflation. Pouvoir d'achat, capacité et valeur de l'épargne ou encore recours aux crédits... la hausse des prix n'épargne rien, ni personne.

La hausse des prix a un fort impact sur le pouvoir d'achat des ménages et ce, dans toute l'Europe. L'inflation annuelle y atteint 7,5% en moyenne, révèle l'Observatoire de l'Epargne Européenne (OEE), dans une étude publiée ce jeudi 11 août. Malgré une augmentation du revenu disponible brut (+1,3% en moyenne sur le premier trimestre 2022), le pouvoir d'achat est en nette baisse. Même en France, où la mise en place du bouclier tarifaire sur les prix de l'énergie a « limité les effets de l'inflation », la hausse des prix reste supérieure à la croissance du revenu brut disponible annualisé (4,1%).

Faut-il boycotter l'assurance vie et préférer le Livret A ?

Une baisse générale de la capacité d'épargne

Qui dit perte du pouvoir d'achat dit capacité d'épargne moins importante. Ainsi, selon l'OEE, « les taux d'épargne des ménages en rythme annualisé a baissé pour le quatrième trimestre consécutif dans tous les pays sous revue ». Une baisse de 1,6% (en moyenne) au premier trimestre 2022, contre -1,4% durant les trois derniers mois de l'année 2021. Quand les Français épargnent en moyenne 16,5% de leurs revenus, c'est en Allemagne que le taux d'épargne est le plus important (21,5% de leur revenu disponible brut annualisé).

Graphique taux d'épargne des ménages / Source OEE
Graphique taux d'épargne des ménages / Source OEE

La valeur du patrimoine des Européens en baisse

La valeur du patrimoine financier des ménages européens a baissé de 2% en moyenne dans les pays sous revue au premier trimestre 2022. La cause ? Les effets de valorisations négatifs sur les classes d'actifs de fonds propres, plus particulièrement les actions cotées en bourse (-4,4% en moyenne) et la baisse des nouveaux flux d'investissement. Mais cette baisse a été en partie compensée par les investissements nombreux dans des supports plus risqués, comme les actions ou les unités de compte via l'assurance vie. D'après cette étude, « les portefeuilles d'assurance vie ont été davantage impactés par les baisses des marchés financiers que les portefeuilles investis en fonds de pension ». En France, au Royaume-Uni comme en Italie, l'encours positif en assurance vie n'a pas compensé les baisses de valorisation qui atteignent -3,6% en moyenne (pour l'assurance vie et les fonds de pension) .

Si la valeur du patrimoine financier est en baisse, la « croissance du patrimoine financier des ménages est restée positive dans tous les pays sous revue (+2,6% en moyenne), sauf au Royaume-Uni (-1,5%) », relate l'étude.

Taux de l'assurance vie : une bonne surprise et une grosse incertitude pour votre fonds euros

Les Français ont recours (plus que les autres) aux crédits à la consommation

Les Français épargnent moins que certains, mais empruntent plus. Selon l'OEE, la progression moyenne des encours des crédits a été de 0,5% en moyenne sur le premier trimestre 2022 et de 1% sur un an. Mais c'est en France que la plus forte croissance annuelle est constatée : +2,4%. La Belgique et l'Italie sont les seuls pays où il continue de baisser.

Crédits conso : bonne nouvelle, les taux n'augmentent plus