Selon les derniers chiffres du ministère du Travail, les salariés éligibles à au moins un dispositif d’épargne salariale ont reçu en moyenne une prime de 2 660 euros en 2019.

51,4% des Français, travaillant dans le secteur privé hors agriculteurs, ont reçu en 2019 de l’épargne salariale au travers d’au moins un dispositif de participation, d’intéressement ou d'abondement sur un plan dédié, plan d’épargne entreprise (PEE) ou plan d’épargne retraite collectif (Perco), selon les données publiées le 19 août par la Dares, les statisticiens du ministère du Travail. Une proportion en hausse de 0,5 point par rapport à 2018. Au total, cela représente 9,26 millions de salariés, essentiellement dans des PME ou des entreprises de taille très importante. « En 2019, la proportion de salariés couverts par au moins l’un d’entre eux s’étend de 13,7% dans les entreprises de 1 à 9 salariés, à 86,8% dans celles de 1 000 salariés ou plus », note ainsi la Dares.

Néanmoins, l’augmentation des bénéficiaires est notamment portée par les entreprises de moins de 50 salariés où le taux d’accès a progressé de 1,3 point par rapport à 2018. Dans les entreprises de 10 à 49 salariés, près d’un employé sur 5 est désormais couvert par au moins un dispositif. La proportion atteint 13,7% dans les entreprises de moins de 10 personnes. « Cette hausse intervient à la suite de la loi de financement de la sécurité sociale du 3 décembre 2018 qui a supprimé, à partir du 1er janvier 2019, le forfait social sur les sommes versées au titre de la participation pour les entreprises de moins de 50 salariés et au titre de l’intéressement pour les entreprises de moins de 250 salariés », analyse le ministère du Travail.

Un écart de 1 à 4 selon les dispositifs

Cette augmentation des bénéficiaires est une bonne nouvelle pour le portefeuille des ménages, car les sommes en jeu sont loin d’être anecdotiques. En 2019, la prime d’épargne salariale moyenne a atteint 2 660 euros par bénéficiaire, en hausse de près de 100 euros par rapport à 2018. Bien sûr, ce versement dépend des bénéfices dégagés par l’entreprise et des accords signés par les salariés et la direction. Il varie donc grandement d’une structure à une autre et d’un salarié à un autre. En fonction des dispositifs, l’écart est également important.

Ainsi, c’est l’intéressement qui en moyenne rapporte le plus, avec 1 909 euros en 2019. Vient ensuite la participation, obligatoire dans les entreprises d’au moins 50 salariés, avec 1 499 euros par salarié éligible. Facultatif et avec un plafond plus serré, l’abondement, c’est-à-dire les versements complémentaires de l’entreprises sur les plans d’épargne ouverts pour les salariés, brasse logiquement moins d’argent : 777 euros en moyenne pour un versement sur un PEE, contre 565 euros dans le cadre d’un Perco.

Au titre de 2020, année de mise sous cloche de l'économie à cause du coronavirus, les gestionnaires anticipent une baisse de 20% des montants distribués.

Consulter notre dossier : Epargne salariale : des plans sans intérêt ?