Alors que l'épidémie de coronavirus recule, les consommateurs n'hésitent plus à payer de nouveau avec des espèces. L'utilisation de cash est en forte hausse ces derniers jours.

Le cash ce déconfine. Les Français sont de plus en plus nombreux faire des achats avec de l’argent liquide depuis le début du mois. D’après la Brinks, la société spécialisée de la gestion fiducière, les paiements en espèces comptabilisés chez les commerçants ont augmenté de 37% sur la première semaine de juin, par rapport aux trois premières semaines de mai.

Résultat, les volumes collectés dépassent désormais les niveaux d’avant le Covid enregistrés sur la même période en 2019. Ces chiffres sont similaires à ceux enregistrés lors de la sortie du premier confinement en juin 2020 (+34%). Et cette croissance pourrait encore progresser dans les semaines à venir puisque ces données ont été compilées alors que l’ensemble des restaurants n’avaient pas complétement rouvert et que le couvre-feu restait en vigueur jusqu’à 21 heures, 23h depuis ce mercredi.

« L'attachement des Français à l’usage des espèces »

« Nous constatons que le volume d’échange des espèces chez nos clients est revenu à son niveau d’avant les confinements et le couvre-feu imposés par la pandémie. Cela démontre, s’il en était besoin, l’attachement des Français à l’usage des espèces », souligne Patrick Lagarde, patron de Brinks France.

Il semble donc que l’utilisation massive, au cours des derniers mois, du paiement sans contact par carte bancaire, érigé en geste barrière pour limiter la propagation du coronavirus et dont le plafond est passé de 30 à 50 euros, n’a pas sonné le glas du cash.

« Ces chiffres démontrent que les consommateurs n’ont pas été dupes face à la campagne de dénigrement dont les espèces ont fait l’objet depuis le début de la crise, et que la croissance des paiements sans contact s’est surtout faite au détriment du paiement classique par carte bancaire », analyse Patrick Lagarde. Face aux craintes liées à l’utilisation des billets et des pièces de monnaies comme vecteur du coronavirus, le ministère de la Santé a très vite indiqué que le risque d’être infecté en manipulant du cash était très faible.

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« Comme pour la grippe saisonnière et comme sur toute autre surface, les gouttelettes respiratoires d'une personne infectée par un virus déposées sur un billet de banque pourraient survivre pendant une période limitée, mais pas significative pour être un vecteur majeur de transmission », expliquait ainsi la Banque centrale européenne (BCE) à MoneyVox au printemps 2020.

Si l’utilisation de l’argent liquide reprend des couleurs, c’est peut-être aussi qu’à la faveur de la réouverture des commerces et des restaurants, certains particuliers en profitent pour écouler leurs billets amassés sous le matelas, un phénomène en forte progression ces derniers mois.

Pourquoi les Français amassent les billets sous leur matelas