Le dernier bulletin statistique de la Banque de France concernant les évolutions monétaires sur le mois de septembre 2015 met en lumière une nouvelle accélération de la hausse des dépôts à vue. Avec un taux de croissance annuel de 15,8%, l'argent détenu sur des comptes courants se chiffre désormais à 728 milliards d’euros.

« Après une augmentation quasi continue entre juillet 2014 et août 2015, le taux de croissance des dépôts à vue est de nouveau en hausse en septembre et atteint +15,8%, » signale la Banque de France dans son communiqué publié hier. Une accélération significative puisque ce niveau de progression (calculé sur 12 mois) était inférieur d’un point le mois dernier et se chiffrait à seulement +3,9% en juillet 2014.

Le résultat en termes d’encours (1) est pour le moins impressionnant : 728 milliards d’euros sont désormais placés sur des comptes courants, soit 99 milliards de plus qu’un an auparavant. Même si l’institution n’avance aucune explication à ce phénomène, on peut supposer que la faiblesse des taux de rémunération de l’épargne continue à pousser un nombre croissant de Français à laisser dormir leur argent sur leur compte courant.

Investissez dans l'immobilier dès 1 000 €. Notre palmarès des meilleures SCPI

En parallèle, la Banque de France note aussi une hausse des dépôts à terme inférieur à 2 ans, dont le taux de croissance annuel passe de +4,9% à +7% d’août à septembre. Une progression qui « compense presque la décollecte des comptes sur livret [catégorie comprenant les Livrets A, LDD, CEL, LEP, livrets jeunes ainsi que les livrets ordinaires, NDLR] ». Ces derniers affichent en effet une évolution négative de -1,7% avec un encours de 611 milliards d’euros, soit un niveau équivalent à celui enregistré en janvier 2015.

(1) Dans son bulletin statistique, la Banque de France précise que « l’encours des avoirs monétaires (hors billets et pièces) est constitué de placements d’une durée inférieure ou égale à 2 ans que les agents détenteurs de monnaie (ménages, sociétés non financières, administrations publiques hors administration centrale, sociétés d’assurance, OPC non monétaires, entreprises d’investissement et organismes de titrisation, pour l’essentiel) détiennent auprès des institutions financières monétaires (établissements de crédit, sociétés de financement, Caisse des dépôts et consignations, OPC monétaires et banque centrale).