La Banque de France souligne dans son dernier relevé mensuel que le taux moyen de rémunération des dépôts bancaires n’a subi qu’une « légère baisse », de 0,71% à 0,49%, en un an. Une simple érosion, malgré la conjoncture de taux très bas, due au niveau déjà très faible de cette moyenne et à « la stabilité de la rémunération des livrets à taux réglementés ».

Le rendement des livrets d’épargne réglementée, dont le Livret A, n’a pas évolué depuis août 2014 comme le souligne l’institution. En revanche, sur la même période, les livrets bancaires ordinaires, qui sont eux soumis à l’impôt, ont vu leur rémunération moyenne tomber de 1,03% en août 2014 à 0,82% en avril 2015. Sur un an, le rendement de ces livrets a perdu 0,37 point (1,19% en avril 2014).

Il s’agit de la baisse la plus importante, sur un an, des différents produits recensés dans ce relevé mensuel. A une exception près : les dépôts à terme de 2 ans ou moins, mais la chute sur 12 mois est due à une évolution méthodologique. Cette évolution n’impacte toutefois pas la variation enregistrée de mars à avril 2015 : en l’espace d’un mois, ces dépôts à terme ont vu leur taux moyen perdre 0,08 point, à 1,21%. Les dépôts à terme de plus de 2 ans (hors PEL) rapportent eux en moyenne 2,64% brut, contre 2,68% en mars (1).

Des PEL potentiellement rémunérés à moins de 0,30%

Par ailleurs, depuis quelques mois, la Banque de France diffuse dans cette même publication le taux de rémunération théorique des nouveaux PEL, s’il n’y avait pas de taux plancher, actuellement fixé à 2% brut. Si la formule de calcul était appliquée à la lettre, sans taux plancher, les PEL seraient rémunérés à moins de 0,30%, le taux communiqué par la Banque de France étant 0,2964%.

(1) Les rendements moyens des dépôts à terme de plus de 2 ans et Plans épargne logement ne sont pas intégrés dans la rémunération moyenne des dépôts bancaires. Cette dernière, de 0,49% au mois d’avril, correspond à la moyenne pondérée de rémunération des encours des autres placements et dépôts bancaires.