L’Observatoire de l’épargne européenne (OEE) a publié son dernier tableau de bord. Revenu disponible brut, encours, assurance-vie... Tour d'horizon de l'épargne dans six pays de l'Union européenne.

336,7 milliards

Il s’agit du revenu disponible brut distribué à l'ensemble des ménages en France sur le 2e trimestre 2014, chiffre qui est en augmentation de 1,3% sur les douze derniers mois, selon l'Observatoire de l'épargne européenne (1). L’Hexagone se place sur la troisième marche du podium, derrière l’Allemagne (478,4 milliards d’euros, +2,2% sur l’année glissante) et le Royaume-Uni (356,5 milliards, +3,1%). L’observatoire constate que les écarts entre pays s’élargissent. Ainsi ce revenu disponible brut est de 274,7 milliards d’euros en Italie (inférieur de 62 milliards par rapport à la France et en baisse de 0,2%) et de 169,6 milliards pour l’Espagne (-0,8%).

« En termes réels, [les revenus disponibles des ménages] sont restés stables en France, la hausse des revenus nominaux étant proche du taux d’inflation », selon ce rapport. « La situation du marché du travail et les hausses d’impôt expliquent cette stagnation du revenu des Français. »

15,7%

Toujours au deuxième trimestre 2014, le taux d’épargne des ménages français s'élève à 15,7%. Le plus haut depuis 2013, même si les variations restent limitées (15,3% au premier trimestre 2013). La France se classe deuxième, derrière l’Allemagne (16,5%), mais devant l’Italie (11,3%), l’Espagne (7,9%) et le Royaume-Uni (6,7%). Le taux d’épargne en Europe est relativement stable, mais l’observatoire note tout de même l’érosion du taux espagnol (qui a chuté de 4 points depuis début 2013).

Il souligne également une « diminution du solde de réponses [des sondés] qui considèrent opportun d’épargner », même si les « indicateurs d’opinion sur la capacité actuelle et future à épargner restent assez élevés ».

1.024 euros

En moyenne, un Français dispose de 1.024 euros en espèces. Il s'agit de l’encours le plus bas parmi les pays étudiés, même s’il a augmenté de 9,5% sur les douze derniers mois. Encore une fois, seule l’Espagne note un recul de 7,1% de cet encours, qui s’établit désormais à 1.742 euros. La Belgique (2.599 euros) et l’Allemagne (1.429 euros) enregistrent une croissance forte, de 9% et 11,4%.

4.608 euros

En termes de dépôts à vue (qui englobent Livret A et compte courant selon l'OEE), l’encours moyen par Français est de 4.608 euros (+5% en douze mois). L’Hexagone se classe dernier, derrière la Belgique (4.978), l’Espagne (7.529), le Royaume-Uni (10.672), l’Italie (11.299, dont l'encours englobe la monnaie fiduciaire et les dépôts à vue) et l’Allemagne (12.046). Cet encours progresse dans tous les pays où l’Insee a enquêté, de +3,4% en Belgique jusqu’à +9,5% en Allemagne et même +11% au Royaume-Uni. « En l’absence de produit offrant une rémunération significative, des sommes de plus en plus élevées sont laissées en compte courant », explique l’observatoire.

« La France présente un profil particulier : à la fin du premier trimestre, elle était avec l’Italie, le seul pays où la croissance annuelle des comptes à vue s’accélérait. Mais en réalité, la base de comparaison en 2013 était encore une période de croissance rapide du Livret A, se traduisant par une baisse des comptes chèques. La France reste le pays où l’encours par habitant des comptes chèques est le plus faible. »

20.994 euros

Pour l’observatoire, l’assurance-vie apparaît comme « l’un des derniers refuges des épargnants » à la recherche de rémunérations significativement supérieures à l’inflation. La France s'affiche sans conteste comme la championne de l’assurance-vie, avec un encours par habitant de 20.994 euros, soit près de 5.000 euros de plus que la Belgique, qui se place deuxième du classement avec 15.904 euros. En Allemagne, l'encours moyen s'établit à 10.733 euros, en Italie à 7.521 euros et enfin en Espagne à seulement 3.067 euros (mais la progression est de 12% sur les douze derniers mois).

(1) L'Observatoire de l'épargne européenne a publié son tableau de bord de l'épargne en Europe en décembre 2014. Six pays ont été étudiés : l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne, la France, l'Italie et le Royaume-Uni.