Selon un sondage CSA/Les Echos, deux tiers des Français estiment que leurs économies sont menacées par la crise bancaire actuelle. Pour la majorité d’entre eux, une nationalisation partielle n’y changerait rien.

Malgré les appels au calme du gouvernement et de la Banque de France, malgré la communication rassurante des banques elles-mêmes, malgré l’existence d’un fonds de garantie des dépôts, les Français restent très angoissés par la crise que traversent actuellement les principales enseignes bancaires françaises. Selon un sondage réalisé en début de semaine, 66% d’entre eux considèrent que leurs économies sont certainement (38%) ou peut-être (28%) menacées. C’est particulièrement vrai des ouvriers (75%, dont 52% sont sûrs de cette menace) et des retraités (71%).

Pas favorables à une nationalisation

Toutefois, la perspective d’une nationalisation partielle des grandes banques ne semble pas de nature à les rassurer. 46% des Français estiment qu’elle n’aurait aucun impact sur leur situation personnelle, contre 28% seulement qui en attendraient des effets positifs.

Par ailleurs, ils sont seulement 39% à considérer qu'une nationalisation partielle serait tout à fait ou plutôt justifiée. Les sympathisants de droite sont particulièrement réticents : 59% rejettent cette idée, contre 48% des sympathisants de gauche. Paradoxalement, ce sont les ouvriers (66%), les employés (57%) et les professions intermédiaires (66%) qui y sont le plus hostiles. Les cadres, eux, trouvent majoritairement qu’elle serait justifiée (54%).

Le sondage a été réalisé par CSA pour les Echos, les 12 et 13 septembre auprès d’un échantillon représentatif de 1.005 personnes.