Après avoir atteint des sommets fin 2022, le marché de gros du gaz naturel revient à des tarifs plus raisonnables mais toujours insuffisant pour que cela se traduise par une baisse des factures des particuliers. A terme, et avec la fin des tarifs réglementés en juin, les offres à prix fixe vont redevenir le meilleur contrat du marché.
Pour les particuliers qui ont un contrat aux tarifs réglementés, le prix du gaz a augmenté de 15% en janvier. Un moindre mal dans le contexte de flambée des cours de l'énergie, financé par l'Etat via le dispositif du bouclier tarifaire jusqu'à la fin du mois de juin. En effet, à partir du 1er juillet, le tarif réglementé du gaz va disparaître et les consommateurs devront souscrire à un contrat en offre de marché.
Quelle est la situation des tarifs réglementés ?
La publication mensuelle des barèmes réglementés par la Commission de régulation de l'énergie montre deux choses :
« Sans mesure de protection des consommateurs, le niveau moyen des tarifs réglementés de vente au 1er avril 2023 aurait été supérieur de 1,5% HT, soit 1,3% TTC par rapport au niveau des tarifs gelés applicables 1er janvier 2023. L'application de cette formule tarifaire aurait entraîné, par rapport au barème théorique de mars 2023, une baisse moyenne au 1er avril de 13,5% HT, soit 12,5% TTC. »
En clair, après son envolée folle d'octobre 2021 à octobre 2022, le marché du gaz retombe à des niveaux de prix plus raisonnable. A tel point qu'en avril, les prix sont peu ou prou les mêmes avec ou sans gel tarifaire selon le graphique de la CRE :
Doit s'attendre à une baisse pour le consommateur ? « Dans le cas des tarifs réglementés, la baisse des prix va bénéficier à l'Etat, qui paiera moins cher pour maintenir le bouclier tarifaire, explique l'expert Nicolas Goldberg à Capital. Mais cela ne changera rien pour les particuliers », qui sont quand même 2,5 millions à être directement concernés.
© MoneyVox / SA / Mars 2023