Après un timide rebond en décembre, le marché français de l'assurance vie a connu une collecte nette bien meilleure en janvier, tranchant avec la tendance de 2020, selon les données publiées lundi par la Fédération française de l'assurance (FFA).

Avec deux milliards d'euros nets engrangés en janvier, « nous assistons à un retour progressif à la situation que nous connaissions avant la crise », a commenté auprès de l'AFP Franck Le Vallois, directeur général de la FFA. En décembre, premier mois de collecte nette depuis le début de la crise sanitaire, celle-ci s'était élevée à environ 550 millions d'euros. Mais sur l'ensemble de l'année 2020, l'assurance vie a perdu 6,5 milliards d'euros d'encours, principalement du fait d'une chute des dépôts, les prestations versées en cas de décès ou de retrait des clients ayant peu évolué.

« Un chemin tracé » vers la sortie de crise

En janvier de cette année, la collecte totale s'est élevée à 13,6 milliards d'euros, soit une « hausse significative » de 13% par rapport à janvier de l'année dernière, a souligné Franck Le Vallois. Quant aux prestations versées, elles ont atteint 11,6 milliards d'euros. Selon le directeur de la FFA, ce retour en grâce de l'assurance vie, qui doit encore être confirmé dans les mois à venir, s'explique par « un chemin tracé » vers la sortie de crise, avec la vaccination, même si les incertitudes restent nombreuses à court terme.

Par ailleurs, les investissements en unités de comptes, plus rémunérateurs mais aussi plus risqués que les fonds en euros, dont le capital est garanti, ont été le moteur de cette hausse de janvier puisque les montants nets collectés ont atteint 2,7 milliards. Par conséquent, les fonds en euros ont connu un décaissement net de 700 millions d'euros en janvier. La part des unités de compte s'est élevée à 33,5%, contre 34% en moyenne en 2020.

L'assurance vie reste de loin le placement amassant les plus grosses sommes d'argent en France, devant le livret A, avec 1 786 milliards d'euros d'encours à fin janvier.