Le Groupement des entreprises mutuelles d'assurance (Gema) est défavorable à la création d'un nouveau contrat d'assurance vie en unités de compte, étudiée par Bercy pour favoriser le financement des entreprises.

Fin janvier, le président de la Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA), Bernard Spitz, avait révélé que le ministère de l'Economie avait travaillé avec les assureurs à ce nouveau produit, qui comporterait une part minimum de 12% en actions.

« Nous disons à Mme (la ministre de l'Economie Christine) Lagarde : surtout, n'inventez pas un nouveau produit qui porte le nom de Mme Lagarde », a déclaré le secrétaire général du Gema, Jean-Luc de Boissieu, lors d'une conférence de presse de présentation des résultats des membres de la fédération. « La plupart des formules inventées par les gouvernements successifs pour investir en actions ont été des échecs », a-t-il rappelé, les qualifiant d'« étoiles filantes ».

Il a notamment mentionné les contrats dits « DSK » (1998), du nom de l'ancien ministre de l'Economie Dominique Strauss-Kahn, ou « NSK », diminutif de Nicolas Sarkozy, qui avait créé ce contrat en 2005 lors de son passage à Bercy.

Risque de déstabilisation

Pour Boissieu, « si le gouvernement veut favoriser les contrats investis en actions, cela implique de pénaliser les contrats en euros et de favoriser les contrats en unités de compte, sinon, les gens ne changeront pas ». « Si on veut être efficace, il faut créer un tel différentiel que cela risque de devenir très dangereux pour les contrats en euros », a-t-il néanmoins prévenu, appelant à la prudence « avant de se lancer là-dedans », car cela pourrait « destabiliser l'assurance vie ».