Quelque 1.118 entreprises françaises ont été identifiées dans une étude comme « à fort potentiel de croissance » et certaines pourraient venir grossir les rangs des entreprises de taille intermédiaire (ETI), selon le vœu de l'exécutif qui souhaite voir leur nombre s'accroître d'un demi-millier d'ici à 2027.

Cette étude devait être remise mardi à la ministre chargée des Entreprises, Olivia Grégoire.

Les entreprises identifiées à partir de bases de données, et de sa méthodologie propre, par le groupe d'audit BDO, réalisent entre 10 et 200 millions d'euros de chiffre d'affaires, et affichent un taux de croissance moyen de 20% sur les années 2017-2022.

Les trois secteurs les plus représentés sont l'industrie manufacturière (275), le commerce ou la réparation de véhicules (106), ou l'information et la communication (155).

Elles sont majoritairement situées en Île-de-France (350) et en Auvergne-Rhône Alpes (176).

Ces entreprises, déjà en croissance, pourraient accélérer celle-ci "en tirant parti de certains leviers" comme le développement des exportations et l'innovation, selon l'étude.

La majorité sont déjà engagées dans l'export, mais la moitié y réalisent moins de 10% de leur chiffre d'affaires. De même, elles "semblent rester en retrait" en matière de dépôts de brevet : 18% seulement en ont déposé un entre 2010 et 2023.

Alors qu'une ETI se définit comme une entreprise employant entre 250 et 4.999 salariés, ou une entreprise plus petite mais dont le chiffre d'affaires dépasse 50 millions d'euros, 30% des sociétés identifiées par l'étude dépassent les 50 millions d'euros.

Mais le panel est constitué à près de 90% de petites structures de moins de 250 salariés.

Ces entreprises - qui ne savent pas nécessairement qu'elles ont été identifiées par cette étude - "pourraient bénéficier des mesures publiques" comme Territoires d'Industrie, France 2030, deux programmes de réindustrialisation, ou du programme ETIncelles", relève BDO.

Partant du constat que la France, avec 5.600 ETI, est loin derrière l'Allemagne qui en compte plus de 10.000, le président Emmanuel Macron a lancé en novembre le programme ETIncelles de simplification administrative à leur intention, avec l'objectif d'accroître de 500 leur nombre d'ici à 2027.

Cette étude "est une contribution au débat", car "la définition-même d'une PME de croissance n'était pas forcément établie dans la littérature", a expliqué à l'AFP Arnaud Naudan, président du directoire de BDO France, elle-même membre du METI (mouvement des ETI) et à statut "d'entreprise à mission" pour ses engagements éthiques.