Les mesures d'économies de 5% demandées aux ministères pour 2024 permettront de dégager 7 milliards d'euros qui serviront notamment à financer la transition écologique, a indiqué mardi le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire.

Dans une lettre de cadrage adressée aux ministères en avril, la Première ministre Elisabeth Borne avait demandé aux ministères d'identifier 5% de marge de manœuvre financière sur leur budget (hors masse salariale) pour 2024.

« Tous les ministères devront se soumettre à cette règle de la Première ministre : 5% d'économies qui vont permettre de dégager, pour être tout à fait précis, 7 milliards d'euros qui permettront de financer les investissements dans la transition écologique, au moins en partie », a déclaré Bruno Le Maire sur France Culture. Une revue des dépenses publiques est aussi prévue, qui a vocation à être reproduite chaque année au sein de tous les ministères, a rappelé Bruno Le Maire.

Accélérer le désendettement de la France

C'est un des piliers de la stratégie d'accélération du désendettement de la France d'ici à 2027, avec une croissance plus dynamique et la fin des dépenses massives du « quoi qu'il en coûte » déployé lors de la pandémie de Covid-19, notamment l'arrêt annoncé du bouclier énergétique.

« Là aussi, chaque ministère devra être concerné », a souligné le ministre de l'Economie. Comme exemple d'économie, il a évoqué la possibilité d'instaurer un reste à charge de l'ordre de 30% pour le compte personnel de formation (CPF) « sauf lorsque l'employeur paie ou que vous êtes en situation difficile, par exemple si vous êtes chômeur ».

Un plan de lutte contre la fraude fiscale, présenté officiellement mardi, doit également permettre à l'Etat d'engranger des ressources supplémentaires en ciblant les « ultra-riches » et les multinationales.

« C'est absolument nécessaire pour la cohésion sociale, pour l'efficacité du prélèvement de l'impôt et pour le sentiment de justice auquel légitimement nos compatriotes sont attachés », a déclaré Bruno Le Maire, tout en réitérant son opposition à une augmentation des impôts.