Le chômage partiel et le fonds de solidarité seront étendus pour soutenir les entreprises pendant le nouveau confinement national, financés par un budget rectificatif que le gouvernement présentera la semaine prochaine, a annoncé jeudi Jean Castex à l'Assemblée nationale.

« Mercredi, le conseil des ministres adoptera un nouveau projet de loi de finances rectificative prévoyant une enveloppe de 20 milliards d'euros supplémentaires pour financer ces mesures de soutien et d'accompagnement », a expliqué le Premier ministre à l'occasion d'un débat sur les nouvelles restrictions annoncées mercredi soir par Emmanuel Macron. « Les PME qui connaissent des difficultés pourront bénéficier d'un renforcement des exonérations de charges et nous prolongerons de six mois les prêts garantis par l'Etat », a également annoncé le Jean Castex.

Accompagnement des commerces obligés de fermer

Dans le détail, « tous les secteurs faisant l'objet d'une fermeture administrative bénéficieront d'aides pouvant aller jusqu'à 10 000 euros par mois via le fonds de solidarité » et, pour ces mêmes secteurs, « nous mettons en place l'activité partielle avec zéro à charge pour l'employeur ». « Pour les autres secteurs, le dispositif d'activité partielle en vigueur, qui devait se réduire au 1er novembre sera maintenu et prolongé pour les salariés, aux conditions actuelles », a également précisé le chef du gouvernement.

« Nous devons collectivement assumer ces dépenses », a-t-il lancé devant les députés, en faisant valoir « ne rien faire aurait un coût économique, financier et surtout humain encore plus considérable ». Selon le ministre des Comptes publics, Olivier Dussopt, un mois de confinement représente « 10 milliards d'euros de dépenses d'intervention ».

« Lorsque l'activité s'arrête pendant un mois entier, c'est entre 2 et 2,5 points de PIB que nous perdons. C'est plus de 10 milliards d'euros de dépenses d'intervention et c'est au moins 10 milliards d'euros de perte de recettes fiscales », avait-il expliqué mercredi, en rappelant que depuis le début de la crise, l'Etat avait vu ses recettes baisser de 70 milliards d'euros de recettes fiscales.