Le superviseur français de l'assurance s'est prononcé lundi pour l'allègement de certaines règles européennes sur le secteur, relayant des positions du secteur comme des autorités au moment où doit être révisée la directive concernée.

C'est avant tout « l'allègement des contraintes pesant sur l'investissement en actions » qui est souhaitable, selon les termes employés par Bernard Delas, responsable du secteur de l'assurance au sein de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), organisme rattaché à la Banque de France (BdF).

Depuis deux ans, les assureurs doivent mettre en œuvre une directive européenne, dite Solvabilité 2 : elle comprend de multiples facettes, dont la nécessité de mettre de côté d'importantes réserves, en premier lieu quand la compagnie investit dans des actions. Le secteur « s'est adapté sans difficulté majeure à son nouveau cadre : (les compagnies) gèrent désormais mieux leurs risques », a déclaré Bernard Delas pour qui la directive « doit encore à l'évidence faire l'objet d'aménagements et de corrections ».

Les compagnies d'assurances, qui ont l'oreille de Bercy sur la question d'autant que le gouvernement veut encourager l'investissement de l'épargne dans l'économie, souhaitent peser au niveau européen : la directive, qui impose aussi une plus grande transparence sur la façon dont sont gérés les groupes, doit être actualisée cette année. « Une révision, ça ne peut pas être un statu quo », a insisté lundi François Villeroy de Galhau, gouverneur de la BdF. « C'est à l'arrivée d'un accord (...) qu'on juge l'accord », a-t-il conclu, interrogé sur un supposé manque de réceptivité de Bruxelles à ces revendications.