La réforme de la taxe d'habitation, promise par Emmanuel Macron, sera mise en œuvre « d'ici la fin du quinquennat », a annoncé mardi le Premier ministre Edouard Philippe dans sa déclaration de politique générale.

Le gouvernement engagera « la concertation sur la réforme de la taxe d'habitation qui doit contribuer d'ici la fin du quinquennat à rendre du pouvoir d'achat à l'immense majorité de nos concitoyens », a déclaré Edouard Philippe, repoussant ainsi l'entrée en vigueur de cette mesure phare du candidat Macron, qui devait initialement s'étaler entre 2018 et 2020.

« La taxe d'habitation est aussi nécessaire aux budgets locaux qu'elle est injuste dans son calcul et son évolution pour les contribuables », a poursuivi le Premier ministre, sans toutefois donner de calendrier plus précis et alors que la Cour des comptes a averti le gouvernement sur les dérapages budgétaires de 2017. « Améliorer le dispositif pour les collectivités tout en redonnant du pouvoir d'achat pour les citoyens est un objectif qui devrait nous réunir », a-t-il ajouté.

L'inquiétude des collectivités

Edouard Philippe a assuré que le gouvernement engagerait la réforme de la taxe d'habitation dans le cadre de « discussions indispensables » avec les collectivités territoriales.

Le président de la République Emmanuel Macron avait annoncé lundi la tenue d'une « conférence des territoires », sans en préciser la date, afin « de conclure avec nos territoires de vrais pactes girondins » de décentralisation. Les collectivités locales ont exprimé leur inquiétude devant la réforme de la taxe d'habitation portée par le chef de l'Etat. Les ressources qu'elles ne toucheront plus par cette taxe locale doivent être compensées au même niveau par l'Etat, selon l'exécutif.