Le PDG d'Axa, Henri de Castries, qui a annoncé lundi son départ à la tête du géant du mondial de l'assurance, a nié lundi se porter actuellement candidat à la présidence de la banque britannique HSBC, confirmant uniquement sa fonction d'administrateur.

« J'ai vu des choses ce matin écrites sur HSBC : oui, je rentre sur le conseil d'administration d'HSBC pour être administrateur. Pour le reste, il ne faut pas transformer une coïncidence de date en événement. Il n'y a aucun lien entre le fait que j'annonce aujourd'hui mon départ d'Axa et le fait que par ailleurs, HSBC ait entamé un processus de renouvellement de son équipe dirigeante », a déclaré le dirigeant sortant lors d'une conférence de presse.

Futur administrateur de HSBC

« Ce n'est ni le jour, ni l'heure » d'évoquer une possible candidature à la direction d'HSBC, a martelé M. de Castries, relancé à plusieurs reprises sur l'information relayée par le journal britannique Sunday Times dimanche le donnant favori pour succéder à l'actuel président du géant bancaire, Douglas Flint. « Je n'ai pour l'instant siégé à aucun conseil d'administration d'HSBC, je me réjouis de le faire le mois prochain, il faut que je me familiarise avec cette entreprise, je suis administrateur de cette entreprise, honoré de l'être, c'est tout », a insisté M. de Castries.

Dans un document publié vendredi avant l'assemblée générale des actionnaires de HSBC prévue le 22 avril, l'actuel président, Douglas Flint, annonce que le conseil d'administration entend nommer son successeur « courant 2017 ». « La date exacte dépend clairement de la nécessité de trouver et retenir le candidat approprié », poursuit M. Flint. Le conseil d'administration d'HSBC « initie un processus qu'il convient de respecter, ça n'est pas le dernier administrateur rentré, qui pour l'instant ne connaît pas grand chose à l'entreprise, qui a à dire quoi que ce soit » sur cette procédure, a-t-il poursuivi.

S'investir dans l'Institut Montaigne

« J'ai des intérêts intellectuels, j'ai un certain nombre de responsabilités en dehors d'Axa, je vais me poser un tout petit peu pour réfléchir sur ce que j'ai envie de faire et à la manière dont je vais réorganiser ma vie », a-t-il ajouté. Interrogé sur de possibles velléités de carrière politique, M. de Castries a confirmé avoir « un intérêt pour les débats d'idées » mais estimé qu'il y avait « d'autres moyens de porter des idées et d'alimenter des débats que la politique », précisant qu'il comptait « bien s'investir » dans les prochains mois dans l'Institut Montaigne, groupe de réflexion dont il est président depuis juin 2015.