Le marché de niche de l'immobilier de luxe a connu une année faste en France en 2015, grâce à la baisse de l'euro dont a profité la clientèle internationale, en particulier celle en provenance du Moyen-Orient, indiquent deux réseaux spécialisés mardi.

« La clientèle internationale a été fortement favorisée » par le recul de la devise européenne face au dollar, de l'ordre de 10% sur l'année 2015, a constaté la société française Daniel Féau, selon laquelle « les attentats de novembre n'ont pas eu d'effet sensible sur le dynamisme » du marché de l'immobilier de luxe. Et sur le micro-marché des biens supérieurs à 5 millions d'euros, « le Moyen-Orient représente de très loin la première origine géographique des acquéreurs étrangers », note-t-elle dans un communiqué.

Les agences Daniel Féau et Belles demeures de France ont ainsi vendu pour 1,2 milliard d'euros de biens l'an dernier, dont les trois quarts dans les « beaux quartiers » de la capitale et à Neuilly, avec des volumes de ventes en hausse respectivement de 36% et 70% dans ces deux villes. Et les négociations en cours « laissent très nettement augurer une prolongation de cette vigueur » au premier semestre 2016, assure le réseau.

La fin de l'attentisme des acquéreurs

« L'attentisme des acquéreurs concernés par les quartiers bourgeois de Paris qui anticipaient une baisse sensible des prix a donc disparu », affirme la société Daniel Féau, dont le stock de biens à vendre a fondu d'un tiers en 2015.

Même euphorie chez le réseau Coldwell Banker France et Monaco, qui dit avoir bouclé une « année record » avec un volume de ventes de 300 millions d'euros, en hausse de 42%, grâce « notamment au retour des investisseurs étrangers ». Implanté en France depuis 4 ans, notamment sur la Côte Basque, en Charente-Maritime et sur le bassin d'Arcachon, l'Américain Coldwell Banker est particulièrement confiant pour 2016 : il vise un volume d'affaires de 500 millions d'euros grâce à l'ouverture de 6 à 7 agences et le recrutement de 50 vendeurs.