A l’occasion du lancement de ses derniers smartphones en date, le coréen Samsung a dévoilé son service de paiement, réponse à ses deux principaux concurrents dans le secteur du mobile, Apple et Google.

Le triumvirat est reconstitué. Après Apple Pay, lancé il y a un an en même temps que l’iPhone 6, et Android Pay détaillé en mai par Google, c’est au tour de Samsung de faire son apparition sur le marché des paiements mobiles. Sans grande originalité, la marque coréenne, n°1 mondiale de la vente de smartphones, a choisi d’appeler son service « Samsung Pay ».

Dernier arrivé, le service de Samsung part pourtant avec un avantage sur ses concurrents. Là où Apple Pay et Android Pay s’appuient exclusivement sur le NFC, se limitant donc aux terminaux de paiement (les plus récents) compatibles avec cette norme, Samsung Pay fonctionne sur les anciens terminaux utilisant la piste magnétique pour l’authentification des paiements. Ces derniers représentent 90% du parc aux Etats-Unis. Pour y parvenir, Samsung a intégré dans ses smartphones une technologie développée par la société LoopPay, qu’elle a rachetée en février dernier. Baptisée MST (pour Magnetic Secure Transmission), elle permet d’envoyer sans contact les informations nécessaires au lecteur magnétique présent dans ces terminaux ancienne génération.

Pas de date de lancement pour l'Europe

En termes de sécurité, par contre, Samsung ne se démarque pas, en utilisant ce qui est en train de devenir la norme sur le marché du paiement mobile : la tokénisation, un procédé qui consiste à remplacer les données bancaires (le numéro de carte bancaire en particulier) par des données à usage unique. Pour cela, le fabricant coréen s’est appuyé sur une technologie développée par MasterCard. Au préalable, l’acheteur devra s’authentifier en entrant un code secret ou en apposant son doigt sur un capteur biométrique embarqué dans le téléphone.

Samsung Pay sera disponible gratuitement et de manière native sur les deux nouveaux smartphones de la marque coréenne, les Galaxy S6 Edge + et Note 5. Les S6 et les S6 Edge, sortis en avril, devront passer par une mise à jour de leur système d'exploitation, dont la disponibilité peut dépendre de l’opérateur. En ce qui concerne le lancement, il est effectif depuis hier en Corée, le pays d’origine du fabricant. Mais l'échéance à retenir est celle du 28 septembre, où le service sera disponible aux Etats-Unis. Aucune date, en revanche, pour l’Europe : Samsung en est encore au stade des discussions avec les banques.