Voici des réactions politiques aux révélations SwissLeaks, montrant que la banque HSBC Suisse est au cœur d'un vaste scandale de fraude fiscale, de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme.

Parti communiste français : « Les révélations du Monde mettent en évidence l'ampleur considérable de la fraude fiscale que le PCF dénonce depuis longtemps déjà. Dans son rapport parlementaire publié en 2012, le sénateur communiste Eric Bocquet chiffre à 60 milliards le montant de la fraude fiscale en France et à 1.000 milliards à l'échelle européenne, soit trois fois le montant de la totalité de la dette grecque ! (...) Il faut agir pour plus de transparence en faisant adopter à l'échelle européenne à l'instar des Etats-Unis une loi obligeant les banques à communiquer leurs données, créer un fichier européen des comptes bancaires et des trusts. En France, une lutte efficace contre la fraude fiscale implique un renforcement conséquent du nombre de fonctionnaires de l'administration fiscale. Il s'agit enfin de mettre en œuvre une grande réforme de justice fiscale renforçant la taxation des dividendes et du capital. » (communiqué)

Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France : « Je regrette le temps perdu depuis tant d'années. En effet je dénonce depuis longtemps, preuves à l'appui, l'ampleur des fraudes et l'incapacité de l'Etat Français à y répondre. (...) En 2013, je rendais avec mon collègue député Alain Bocquet un rapport parlementaire sans concession, suivi d'un livre sur l'évasion fiscale, assorti de propositions très concrètes pour mettre en place les outils nécessaires à la lutte contre la Fraude : La transmission systématique aux services fiscaux des données bancaires par les banques des paradis fiscaux, sur le modèle de la loi Facta aux Etats Unis; La fin du monopole discrétionnaire du ministre des Finances our déclencher une enquête pénale sur la fraude fiscales; Le renforcement des équipes du fisc et des douanes dédiées à la lutte contre la fraude. Si des engagements de principe ont été faites sur la transmission des données bancaires en Europe, force est de constater un manque criant de volonté politique. » (communiqué)

Karine Berger, secrétaire nationale du PS à l'Economie : « Ce type de scandale détruit la confiance de nos concitoyens. Les comportements de fuite devant l'impôt de personnalités françaises de premier plan sont inacceptables. Il est temps que la communauté internationale s'attaque de front à cette forme de délinquance (...) L'OCDE a proposé en 2014 un plan d'action pour lutter contre l'évasion fiscale, communément dénommé BEPS. Ce plan d'action prévoit notamment la fin de la double exonération et une coopération internationale renforcée permettant de s'attaquer efficacement à la disparition des bénéfices avant leur imposition par des mécanismes de transferts de filiales en filiales (...) Le PS demande l'application la plus large et la plus rapide possible de ce plan d'action pour rendre aux citoyens français les milliards d'euros dont leurs services publics sont privés ». (communiqué)