Le marché immobilier français de l'ancien s'est plutôt bien tenu l'an dernier grâce aux « conditions de financement exceptionnelles » liées au crédit très bon marché, estime le réseau d'agences immobilières Century 21, qui table sur une poursuite de l'effritement des prix en 2015.

Les volumes de ventes de ce réseau de 850 agences et cabinets se sont un peu érodés en 2014, reculant de 2,7% sur un an, tandis que le prix moyen au m2 des transactions baissait de 2,8% au niveau national (après -1,8% en 2013 et -1,9% en 2012), pour s'établir à 2.496 euros. « L'activité a été bien plus soutenue au dernier trimestre » grâce à cette correction des prix, a noté le président de Century 21 Laurent Vimont, lors d'une conférence de presse. Loin du « marasme prédit par certains », a-t-il souligné.

En 2014 quelque 720.000 transactions devraient avoir été réalisées dans l'ancien en France, « ce qui reste correct, compte tenu d'un feu d'artifice de mesures défavorables, dont la hausse des droits de mutation (dits frais de notaire), et celle de l'impôt sur le revenu », a poursuivi le président du réseau d'agences.

L'apport personnel nécessaire pour acheter au plus bas

« Le marché a plutôt très bien résisté » l'an dernier, a jugé Laurent Vimont, grâce à des taux d'intérêt de crédits immobiliers historiquement bas, offrant des « conditions de financement exceptionnelles ». Selon les chiffres compilés par le réseau depuis 2008, au second semestre le pouvoir d'achat immobilier était au plus haut, et l'apport personnel nécessaire pour acquérir un logement, au plus bas, à 3% du montant moyen d'une transaction contre 21% il y a encore trois ans.

En outre, « aujourd'hui une partie des vendeurs ont compris que le marché était baissier, ils ont retrouvé la raison et se montrent plus raisonnables dans la fixation de leur prix de vente », estime Laurent Vimont. « Ceux qui restent accrochés à leur prix de vente, eux, ne vendent pas ». Les délais de vente se sont allongés de 5 jours en 2014 (après +3 jours en 2013 et +9 jours en 2012), pour atteindre 95 jours en moyenne, car « certains acheteurs-vendeurs restent attentistes ».