L'Agence France Locale (AFL), banque de financement des collectivités locales créée fin 2013, vient d'obtenir l'agrément des autorités bancaires pour octroyer des crédits et regroupe désormais une centaine de collectivités, a indiqué son président Yves Millardet, dans un entretien publié lundi par Les Echos.

Selon le dirigeant, l'AFL, autorisée depuis fin décembre à émettre du crédit, génèrera pour les collectivités territoriales des économies qui « se chiffreront en centaines de millions d'euros sur la durée ». « Si l'agence avait été en activité » en 2012, l'AFL aurait permis aux collectivités d'économiser « plus de 500 millions d'euros » par rapport aux taux alors pratiqués par la Caisse des Dépôts, précise-t-il.

Créée en octobre 2013 par onze collectivités territoriales, l'AFL comptait au 31 décembre 2014 « exactement cent » adhérents, qui se sont engagés à apporter 110 millions d'euros au capital de leur banque, dont un tiers a déjà été versé, a-t-il ajouté. Ces cent collectivités ont emprunté 2,5 milliards d'euros en 2013 et le président de l'AFL « s'attend à une demande au moins équivalente en 2015 ».

Couvrir un quart des crédits des collectivités dans 10 ans

L'agence se prépare en outre à lever « entre 500 millions et un milliard d'euros » pour son premier emprunt obligataire, a indiqué Yves Millardet, qui espère que l'AFL obtiendra une notation supérieure à celle des établissements bancaires privés, bien qu'elle ne bénéficie pas d'une garantie explicite de l'Etat.

Dès sa création, l'AFL affichait pour ambition de satisfaire « à horizon dix ans » un quart des besoins de crédit des collectivités territoriales françaises, soit environ 4 milliards d'euros par an.