Le débat en première lecture à l'Assemblée nationale sur le projet de loi de finances pour 2015 s'est achevé vendredi après-midi avec le vote de l'article d'équilibre du budget de l'Etat, qui établit provisoirement le déficit à 75,8 milliards d'euros.

La discussion budgétaire a augmenté les dépenses de l'Etat, mais le gouvernement a prévu 808 millions d'euros d'économies supplémentaires dans les crédits des ministères pour respecter la trajectoire de finances publiques sur laquelle il s'est engagé et son objectif de déficit.

A titre transitoire, le déficit s'établit à 75,8 milliards d'euros (creusé de 108 millions d'euros par rapport à la fin des débats sur le volet recettes du projet de budget). « Cette dégradation du solde budgétaire est provisoire et résulte de la prise en compte, en première lecture, de dépenses qui auront une contrepartie en recettes », ce qui ne pourra se faire que dans les prochaines étapes de la navette parlementaire, a précisé le gouvernement.

Les économies supplémentaires, objet de concertations avec les différents ministères au cours des « derniers jours, heures, minutes », ne toucheront pas les dépenses de personnel ni les dépenses de guichet, essentiellement des prestations sociales pour les plus démunis, a noté le secrétaire d'Etat au Budget Christian Eckert. Les crédits du ministère de la Culture et de la Communication seront également préservés.

Vote de l'Assemblée mardi

Dans les changements ultimes validés vendredi, le gouvernement a aussi fait adopter une révision en hausse de 100 millions d'euros des recettes exceptionnelles de la Défense pour maintenir « strictement inchangée » la trajectoire de la loi de programmation militaire. Cette majoration est liée à « une stratégie plus ambitieuse de valorisation des cessions (par le ministère de la Défense de la bande de fréquences hertziennes communément appelée bande des 700 Mégahertz) », a expliqué M. Eckert, tout en soulignant que « si, le cas échéant, le produit n'était pas atteint », le ministère bénéficierait des recettes prévues grâce à des redéploiements de crédits.

L'Assemblée nationale votera mardi sur l'ensemble du projet de budget 2015, qui sera ensuite examiné par le Sénat. Mais le marathon budgétaire lié à l'examen des projets de budget de l'Etat et de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2015 mais aussi du projet de loi de finances rectificative pour 2014 ne s'achèvera qu'à l'approche de Noël.