Les Français recommandent en priorité d'augmenter les petits salaires et de baisser les impôts des ménages pour stimuler la croissance, selon une étude publiée jeudi par la Banque de France.

Cette enquête, réalisée chaque année par l'institut TNS Sofres, met également en avant le pessimisme des personnes interrogées concernant la situation économique du pays. Consultés sur les mesures les plus efficaces pour accélérer la croissance, l'augmentation des petits salaires (42%) et la baisse des impôts des ménages (42%) arrivent en tête, devant l'amélioration de la compétitivité des entreprises (34%). Les deux premières options sont plébiscitées par les personnes les plus modestes (respectivement 58% et 59% chez les CSP-).

6 Français sur 10 intéressés par l'économie

Si le goût des Français pour l'économie progresse (61% des personnes se disent intéressées, soit six points de plus qu'il y a un an), ils sont encore 58% à juger que l'information économique n'est pas compréhensible (-2 points). Parmi les sujets qui suscitent le plus d'intérêt figurent en tête la situation des finances publiques (56%) et le fonctionnement et le financement de la protection sociale (41%).

80% des sondés inquiets quant à la hausse du déficit et de la dette publique

Le niveau d'inquiétude concernant la hausse du déficit et de la dette publique de la France reste élevé (80%) mais progresse peu par rapport à l'an passé (+1 point). Le pessimisme règne concernant l'évolution de la situation économique au cours de l'année à venir puisque 56% des Français pense qu'elle va se dégrader (+9 points). Mais ils sont à l'inverse plutôt optimistes (64%) concernant leur propre situation, notamment parmi les moins de 35 ans (72%) et les personnes aisées (CSP+ à 74%).

Interrogés sur l'évolution des prix depuis un an, ils sont une majorité (75%) à percevoir une hausse mais souvent dans une proportion supérieure à celle donnée par l'Insee (+0,3%).

Ainsi, s'ils sont 15% à dire que les prix ont augmenté de moins de 1%, ils sont 37% à penser que la hausse se situe entre 1% et 3% et même 23% à la juger supérieure à 3%. A l'inverse, 7% des personnes consultées considèrent que les prix ont baissé en un an.

Cette étude, menée auprès d'un échantillon de 959 personnes de plus de 18 ans représentatif de la population française, a été menée par téléphone les 28 et 29 octobre.