Les réactions politiques à droite après la présentation du projet de loi de finances rectificative pour 2014, mercredi en conseil des ministres et en commission des Finances de l'Assemblée.

Valérie Pécresse, députée et ancienne ministre UMP du Budget : « La stratégie du rabot généralisé des dépenses des ministères petit à petit touche à ses limites et à son terme. Il y a aujourd'hui des ministères qui ne peuvent plus payer leurs factures, à la Justice, à la Défense, ou dans les universités à partir de novembre, on cesse de payer les factures. Ce n'est donc plus un budget sincère mais un budget dans lequel on aligne des chiffres mais qui ne correspondent pas aux vraies dépenses des administrations. Il n'y a plus le choix : il faut faire des réformes de structure ». (dans les couloirs de l'Assemblée)

Olivier Carré, député UMP : « L'augmentation assez sensible du déficit budgétaire » est « une évolution préoccupante » liée à l'« évolution négative de dépenses de guichet comme l'AME ou l'hébergement d'urgence » mais aussi de la masse salariale « notamment de l'Education nationale ». « La taxe sur les résidences secondaires, à laquelle notre groupe a déjà affiché son hostilité (...) que ce soit une recette de poche pour un certain nombre de communes, dont Paris, tout le monde a compris, mais qu'elle ait un effet global sur le logement, nous sommes dubitatifs ». (en commission)

Charles de Courson, député UDI : « La taxe sur les résidences secondaires, est-ce que vous pensez un seul instant que cette mesure va permettre de mobiliser une partie du parc immobilier ? » Plus largement, « fait-on payer aux ministères eux-mêmes les dérapages de dépenses par des annulations de crédits, notamment par la Défense alors que le chef d'état major nous a dit qu'il n'arrivait plus à faire fonctionner ? » (en commission)