Dans son édition d’octobre 2014, le mensuel « 60 millions de consommateurs » consacre sa une et son principal dossier au pouvoir d’achat des Français qui, selon ses calculs, a diminué de près de 1.500 euros annuels en 5 ans, soit une baisse de 4%.

Pour arriver à ce chiffre, le mensuel édité par l’Institut national de la consommation compare les évolutions du revenu annuel disponible des ménages (1) et du prix des biens et services (2). Certes, le premier a progressé depuis 2009 de 1.074 euros, passant en moyenne de 37.517 euros à 38.591 euros (+ 2,9%). Mais cela n’a pas permis de compenser la hausse du second : +6,9% en 5 ans, soit l’équivalent de 2.570 euros par an.

Pire, selon 60 millions de consommateurs, cette augmentation est surtout concentrée sur les dépenses contraintes, « auxquelles il est, par définition, difficile d’échapper », commente le mensuel. C’est le cas surtout des frais transports. Sur les 2.570 euros d’augmentation annuelle, 335 euros correspondent à la hausse du prix de l’essence, 122 euros à l’inflation du prix des pièces détachées et accessoires pour véhicule et 92 euros à la hausse des prix des automobiles, neuves et d’occasion. « La voiture reste un gouffre financier » explique le mensuel, qui conseille pêle-mêle de prendre le vélo pour les petites distances, de tenter le co-voiturage ou de rouler moins vite pour faire de 400 à 700 euros d’économies par an.

Autres dépenses incompressibles en augmentation, celles liées au logement. L’électricité compte, selon 60 millions de consommateurs, pour 205 euros dans les 2.570 euros de hausse des prix ; les loyers pour 175 euros ; le fioul domestique pour 122 euros et le gaz pour 121 euros.

Seule solution : changer ses modes de consommation

Comment réduire l’impact de ces augmentations sur son pouvoir d’achat ? 60 millions de consommateurs fournit à ses lecteurs une série de conseils. Outre la modération dans l’utilisation de son automobile, le mensuel les encourage à réduire les dépenses contraintes en négociant leur loyer, en optant pour un forfait de téléphone low-cost, en surveillant leur consommation d’eau et d’électricité ou en gérant mieux leurs stocks de nourriture.

Mais pour un tiers de la population, la solution la plus efficace pour diminuer ses dépenses est ailleurs : arrêter de fumer permet en effet d’économiser, pour un fumeur moyen, 1.400 euros par an.

(1) Y sont inclus les revenus liés aux activités, au patrimoine et aux prestations sociales, et déduits les impôts directs et les cotisations sociales.

(2) 60 millions de consommateurs ne détaille pas la méthode qui lui a permis de calculer ce chiffre.