Le secrétaire d'État au Budget Christian Eckert a assuré mardi qu'il y avait en 2014 « beaucoup moins » de foyers dont l'impôt avait augmenté que les années précédentes.

« Environ 90% des déclarations ont été traitées » et elles se traduisent par « beaucoup moins d'augmentations que les années précédentes », a indiqué le ministre sur la radio France Inter. Sans donner aucun chiffre, M. Eckert a estimé que la proportion de foyers dont l'impôt sur le revenu a augmenté cette année était « très nettement inférieure à 2010 ».

Interrogé sur les affirmations du site internet du Monde d'un manque à gagner d'environ 10 milliards dans les recettes de l'impôt sur le revenu en 2014 par rapport aux prévisions de la loi de finances initiale, M. Eckert a insisté sur le fait que la prévision restait de 71 milliards d'euros. « Nous avons acté et intégré dans nos comptes la moindre recette de l'impôt sur le revenu au moment de la loi de finances rectificative mais les dernières comptabilités montrent que le produit de l'impôt sur le revenu sera conforme à nos dernières prévisions, celles du mois de juillet », a-t-il expliqué. « Il n'y aura pas de mauvaise surprise », a-t-il insisté. Le gouvernement avait révisé à la baisse ses prévisions de recettes pour l'impôt sur le revenu en juillet, passant d'environ 75 milliards prévus à l'automne à 71 milliards.

Fusion prime pour l'emploi / RSA activité

M. Eckert a en outre confirmé qu'« une mesure de réduction d'impôts pour les foyers modestes ou moyens serait prise, de même ampleur que ce que conseil constitutionnel a annulé ». Empêché début août par les Sages de réduire les cotisations salariales des foyers modestes de 2,5 milliards d'euros, le gouvernement va ouvrir le chantier de la fusion de la prime pour l'emploi avec le RSA activité, a détaillé M. Eckert. « Tout un chantier s'ouvre sur ce sujet dans les tous prochains jours, le président de la République s'exprimera dans les toutes prochaines heures », a-t-il précisé.

Quant à rendre cette mesure fiscale opérationnelle dès janvier, comme l'aurait été une baisse de cotisations, il a reconnu qu'il s'agissait d'« une des interrogations et un des éléments techniques qu'il nous faudra traiter ». « Plusieurs options sont à l'étude, laissons à la future loi de finances le temps de s'élaborer définitivement. Elle sera présentée le 25 septembre au conseil des ministres », a-t-il précisé.