Société Générale a dégagé un bénéfice net supérieur aux attentes au deuxième trimestre, en hausse de 7,8% à 1,03 milliard d'euros, porté notamment par un gain lié au courtier Newedge et par une nette baisse du coût du risque.

Les analystes interrogés par Bloomberg tablaient en moyenne sur un bénéfice net de 852 millions d'euros. « Nous confirmons sur le T2-2014 le potentiel de croissance du groupe et notre capacité à améliorer notre rentabilité, enjeux du plan stratégique à trois ans présenté en mai dernier », a indiqué le PDG de la banque Frédéric Oudéa, cité dans un communiqué publié vendredi.

La banque a notamment profité d'un gain de 210 millions d'euros lié à l'acquisition du courtier Newedge, qui a été finalisée en mai. Le coût du risque a baissé de plus de 20% ce trimestre, à 752 millions d'euros, malgré une charge de 200 millions d'euros liée au renforcement de la provision collective pour litige. A fin juin, la banque disposait ainsi de 900 millions d'euros de provisions pour parer à d'éventuels litiges.

Le groupe fait l'objet d'un passage en revue de certaines de ses transactions en dollars aux Etats-Unis pour savoir si elles sont conformes au droit américain. BNP Paribas, qui avait fait l'objet du même type d'examen, a dû s'acquitter d'une amende record de 6,6 milliards d'euros après avoir été reconnue coupable de violation d'embargo.

Peu de demandes de crédit mais une collecte de dépôts soutenue en France

Sur le trimestre, le produit net bancaire de Société Générale (PNB, équivalent du chiffre d'affaires) a baissé de 3,7%, à 5,89 milliards d'euros.

Dans la banque de détail France, les revenus ont baissé de 2,5% mais le bénéfice net a progressé (+2% à 336 millions d'euros) dans un contexte de faible demande de crédit mais de collecte de dépôts soutenue.

Dans la banque de détail à l'international, les revenus sont globalement restés stables, la hausse en Russie et en Afrique compensant le recul en Europe, et le bénéfice net a augmenté de 33% à 144 millions d'euros.

En Russie, après avoir passé une importante dépréciation qui avait plombé ses bénéfices au premier trimestre, le groupe fait état d'une dynamique commerciale bien orientée. Les activités russes contribuent à hauteur de 16 millions d'euros au résultat, une baisse de 30% sur un an.

Le pôle « grande clientèle et solutions investisseurs », qui abrite la banque de financement et d'investissement, affiche une hausse de 28% du bénéfice net, à 585 millions d'euros.