Selon une étude (1) menée dans 50 pays du cabinet PricewaterhouseCoopers (PwC), les dirigeants du secteur bancaire s'attendent à une large majorité à une hausse de leur chiffre d'affaires au cours des trois prochaines années.

Plus de 90% des dirigeants interrogés se disent confiants quant à la croissance de leur activité et plus de la moitié d'entre eux (52%) envisagent de recruter cette année, selon l'étude. Ils se montrent également plus optimistes qu'en 2013 quant à une amélioration de l'économie mondiale, 56% d'entre eux prévoyant une embellie contre 19% lors de la précédente étude annuelle conduite par PwC.

Pour tirer leur croissance, les dirigeants interrogés tablent avant tout sur le gain de parts de marché sur leurs marchés existants (41%), devant l'innovation en matière de produits et services (35%). Pourtant, une grande majorité des dirigeants du secteur (86%) désignent les avancées technologiques comme la tendance qui devrait avoir l'impact le plus fort sur leur activité.

La cyber-insécurité, principal frein à la croissance

« Les dirigeants du secteur considèrent que la technologie, notamment l'économie numérique, les réseaux sociaux, les appareils mobiles, le big data et d'autres évolutions, sont susceptibles de transformer leur entreprise au cours des cinq prochaines années », estime Jacques Lévi, associé de PwC responsable du secteur services financiers, cité dans l'étude. Mais selon lui « la plupart des dirigeants déclarent qu'ils doivent encore mettre en place des initiatives de formation pour capitaliser sur ces transformations dans les domaines clés de la gestion des talents, la technologie, la distribution, l'analyse des données et l'innovation ».

Plus de sept dirigeants sur dix considèrent la cyber-insécurité comme une menace pour leurs perspectives de croissance, indique l'étude. L'un des freins majeurs à la gestion des évolutions technologiques est l'adaptation aux changements réglementaires pour la plupart des dirigeants. Huit dirigeants sur dix estiment que l'excès de réglementation a occasionné une hausse de leurs coûts opérationnels et 47% d'entre eux qu'il freine leur capacité à saisir de nouvelles opportunités de marché et à innover.

(1) L'étude a été conduite fin 2013 auprès de 133 dirigeants du secteur de la banque et des marchés de capitaux.