La pression fiscale a augmenté en 2012 dans la plupart des pays de l'OCDE, y compris en France, poursuivant son rebond depuis le creux enregistré au plus fort de la crise économique en 2008 et 2009, selon un rapport publié mardi par l'organisation.

La pression fiscale a augmenté dans 21 des 30 pays pour lesquels des données sont disponibles pour 2012, et elle a diminué dans 9 pays seulement. C'est en Grèce (+1,6%), en Hongrie (+1,8%), en Italie et en Nouvelle-Zélande (+1,4%) que la progression a été la plus marquée, tandis qu'Israël (-1,0%), le Portugal et le Royaume-Uni (-0,5%) ont accusé les plus fortes baisses.

Globalement, l'augmentation du taux de prélèvements obligatoires, c'est-à-dire des recettes fiscales en proportion du produit intérieur brut (PIB), s'est poursuivie l'an dernier, prenant 0,5 point à 34,6% contre 34,1% en 2011 et 33,8% en 2010. Cette évolution s'explique avant tout par la reprise économique qui a provoqué une augmentation des recettes plus rapide que l'augmentation des revenus. A cela se sont ajoutées des réformes alourdissant la fiscalité et élargissant la base d'imposition, relève le rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

La France fait partie des pays qui ont le plus augmenté la pression fiscale avec une hausse de 1,2 point. Elle a également le ratio impôts-PIB le plus élevé (43,5% en 2012), derrière le Danemark (48%) et ex aequo avec la Belgique. La pression fiscale en 2012 reste néanmoins inférieure au pic de 2007, lorsque le rapport des recettes fiscales au PIB s'établissait en moyenne à 35%.