L'Union nationale des professions libérales (UNAPL) a déclaré lundi « refuser » que les projets de loi sur la moralisation de la vie publique aboutissent à une « exclusion » du Parlement de certaines catégories, notamment les médecins et les avocats.

Les textes qui doivent être présentés mercredi en Conseil des ministres prévoient des dispositions contre les conflits d'intérêt. L'idée initiale était d'interdire le cumul entre un mandat parlementaire et certaines activités professionnelles. Les fonctions de conseil et notamment les avocats d'affaires semblent particulièrement visés, même si le gouvernement assure ne pas vouloir empêcher tous les avocats de continuer à travailler.

L'UNAPL dit redouter, dans un communiqué, que « certaines catégories professionnelles, notamment les professionnels de santé et les avocats », se voient « interdire l'accès au Parlement à moins d'abandonner leur profession ». L'organisation patronale « refuse l'exclusion des professionnels libéraux du Parlement » qui, dans le sillage de l'affaire Cahuzac, interviendrait « au nom de comportements individuels inexcusables ».

L'UNAPL dénonce une « iniquité majeure » dans la mesure où les fonctionnaires « pourront réintégrer leur emploi au terme de leur mandat électif, tandis que les professionnels libéraux, qui auront été contraints de renoncer à leur activité, c'est-à-dire de céder ou de fermer leur cabinet libéral, se retrouveraient sans activité professionnelle ».