Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici a estimé n'avoir commis « aucune faute » et récusé mercredi la moindre « complaisance » ou « volonté d'entraver la justice » de la part de Bercy ou du gouvernement français dans l'affaire Cahuzac.

« Il n'y a eu aucune complaisance, aucune volonté d'entraver la justice (...) Le président de la République a demandé tout de suite des explications à Jérôme Cahuzac quand a été ouverte une enquête préliminaire. Evidemment la justice a pu travailler en toute indépendance », a-t-il assuré sur RTL.

« Il y a pu y avoir des interrogations ou des doutes », a concédé le ministre. « Je pense que le président de la République et moi-même avons fait ce qu'il convenait de faire », a-t-il cependant estimé, ajoutant avoir lui-même « fait des démarches qui visaient à aider à la manifestation de la vérité ».

« Réponse négative » de la Suisse

Il a mis en avant ses demandes adressées aux autorités helvétiques pour obtenir des informations sur l'existence d'un compte en Suisse de son ex-ministre du Budget, soldées selon par une réponse négative.

« Jérôme Cahuzac s'est adressé à UBS, pas forcément en posant les bonnes questions. On lui a répondu qu'on ne pouvait pas trahir le secret bancaire, et donc moi comme ministre des Finances, j'avais à ma disposition la convention d'assistance fiscale avec la Suisse et j'ai fait une demande d'assistance à la Suisse », a déclaré Pierre Moscovici. « Le 31 janvier (...) j'ai eu une réponse large, j'ai eu droit à une réponse négative », a-t-il affirmé. « De 2006 à 2013, les autorités suisses ont dit qu'il n'y avait pas eu de compte chez UBS », a-t-il ajouté sans plus de détail.

« J'ai joué mon rôle, tout mon rôle, rien que mon rôle », a martelé Pierre Moscovici, en assurant que « ce gouvernement a l'exigence de l'exemplarité et de l'honnêteté ».