La baisse des prix des logements anciens à Paris s'est confirmée au quatrième trimestre 2012, avec un recul de 1% sur un an sous l'effet d'un important recul du volume des ventes d'appartements, selon la Chambre des notaires Paris-Ile-de-France.

Le prix moyen du m2 s'est établi à 8.270 euros au quatrième trimestre, en baisse de 170 euros et de 2% par rapport au 3è trimestre. En un an, il s'érode de seulement 1% du fait de la poursuite de la hausse des prix au premier trimestre 2012, écrivent les notaires dans un communiqué publié jeudi.

Les volumes de vente d'appartements ont reculé de 21% au quatrième trimestre sur un an à 5.930 ventes à Paris. Sur l'ensemble de l'année passée, 27.690 appartements ont été vendus dans la capitale, soit un volume à peine plus élevé que celui de l'année 2009 (26.540), le plus faible depuis 1996.

Côté prix, les indicateurs « laissent prévoir que cette tendance baissière va se poursuivre dans les prochains mois dans la capitale », soulignent les notaires. La Chambre des notaires relativise toutefois cette baisse des prix à Paris en rappelant que lors du « trou d'air » de 2008-2009 le prix du m2 à Paris était tombé à 6.020 euros au 2è trimestre 2009.

Dans l'ensemble de l'Ile-de-France, les ventes de logements anciens (appartements et maisons) sont en recul 12% sur un an à 128.310 pour l'ensemble de l'année 2012. Au quatrième trimestre « il fallait compter 306.500 euros pour devenir propiétaire d'une maison en Ile-de-France, soit 2.900 euros de moins (0,9%) qu'au troisième trimestre 2012 », note le communiqué.

Les notaires notent que la baisse des ventes « ne peut s'expliquer par un désintérêt des ménages pour le logement » mais remarquent que « les conditions d'obtention des prêts se sont durcies » et ils constatent « une recrudescence des refus de prêts ». Par ailleurs « le climat économique difficile et anxiogène n'incite pas les acquéreurs potentiels à prendre l'engagement de conclure un crédit à long terme » et dans le même temps, « le durcissement de la fiscalité, et entre autres, le nouveau régime de plus-values ont des effets dissuasifs sur les investisseurs », relèvent-ils. De ce fait « l'attentisme domine », et « les ajustements qui se sont mis en place sur les ventes, et désormais sur les prix, semblent donc appelés à se poursuivre », souligne la Chambre des notaires.