Le ministre du Budget Jérôme Cahuzac, qui a annoncé lundi qu'il faudrait trouver 6 milliards d'euros de recettes supplémentaires en 2014, a indiqué mercredi que le gouvernement n'en était pas au point d'envisager des hausses d'impôts pour l'an prochain.

« On savait dès le vote à l'Assemblée et au Sénat (de la loi de Finances pour 2013) qu'en 2014 des recettes perçues en 2013 ne seraient plus perçues », a expliqué M. Cahuzac sur RTL. Mais « nous aurons en 2014 a priori le même montant de recettes à demander à nos concitoyens ». Néanmoins le gouvernement « n'en est pas à demander, à solliciter ou à envisager une augmentation d'impôts en 2014, mais on n'en est pas non plus (...) à envisager une baisse des impôts », a-t-il poursuivi. Il a assuré que les six milliards de recettes supplémentaires nécessaires seraient trouvées « avec un montant d'impôt qui reste identique ».

M. Cahuzac a affirmé que « les efforts porteront d'abord sur les économies », précisant qu'il compte proposer au président de la République François Hollande et au Premier ministre Jean-Marc Ayrault dans la « loi de finances initiale pour 2014, un projet de budget qui mettra en évidence une baisse en valeur absolue des dépenses publiques ».

Selon les prévisions du gouvernement, les prélèvements obligatoires représenteront 46,3% du produit intérieur brut (PIB) cette année et doivent rester au même niveau l'an prochain. L'exécutif, après avoir lourdement augmenté les impôts en 2012 et 2013, a promis la « stabilité fiscale » à compter de 2014.