Le volume des ventes de logements anciens « n'atteindra pas 600.000 » en 2013 et « pourrait même ne pas dépasser 550.000 », marquant un nouveau plongeon par rapport aux dernières années, selon la note de conjoncture immobilière des Notaires de France publiée jeudi.

« Il sera d'autant plus faible s'il n'y a pas révision à la baisse des prétentions des vendeurs ou si ces derniers choisissent de différer la vente de leur bien », souligne cette note de conjoncture.

Pour les notaires « une nouvelle perte de recettes fiscales pour les départements et les communes est donc à craindre. Elle devrait être globalement de moindre ampleur qu'en 2012 mais les collectivités qui subiront à la fois à un recul des volumes et des prix pourraient être plus nombreuses en 2013 ». Surtout les notaires expliquent, contrairement à l'avis de certains commentateurs, que « le scénario d'une baisse rapide et concomitante des prix et des volumes s'est produit en 2009 mais (que) c'est une exception ».

Pour 2012, les notaires, dans l'attente d'un chiffre définitif, estiment les ventes dans l'ancien « dans une fourchette de 650.000 à 700.000 ». La Fnaim, la principale organisation professionnelles d'agents immobiliers, avait évalué mardi le nombre de transactions de logements anciens en 2012 à seulement 655.000 contre 805.000 en 2011 et prédit un volume qui pourrait descendre « jusqu'à 600.000 » en 2013.

Le nombre de ventes de logements anciens en France a chuté de 810.000 en 2007 (après un record de 829.000 en 2005) à 673.000 en 2008 et 594.000 en 2009 avant de rebondir à 784.000 en 2010 et 805.000 en 2011. Les prix des logements anciens en France ont baissé légèrement sur un an au troisième trimestre 2012, aussi bien pour les maisons (-1,5%) que pour les appartements (-0,5%), selon l'indice Notaires-Insee publié jeudi. Seuls les prix des appartements d'Ile-de-France voient leurs prix progresser (+0,3%) tandis que les prix des maisons reculent (-1,2%).