Le gouvernement français espère que la croissance française sera « très légèrement positive » au troisième trimestre de cette année, a indiqué le ministre de l'Economie Pierre Moscovici, plus optimiste que l'Insee qui table sur une stagnation du PIB de l'Hexagone.

« Je pense que nous pourrions avoir au troisième trimestre, je l'espère, une croissance très légèrement positive », a expliqué Pierre Moscovici, interrogé par BFM TV et RMC. « Je suis confiant sur la croissance française, raisonnablement », a-t-il encore dit, voyant des signes positifs dans « la détente des taux sur les marchés européens » due à la réorientation de l'industrie européenne, dans « la croissance américaine ou britannique qui reprend », ou encore « la production manufacturière (...) qui a repris au mois de juillet ». « Il y a un environnement qui montre que, oui, ce pays a des ressources et notre rôle est de faire en sorte qu'il s'en tire », a-t-il insisté.

L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) doit publier le 15 novembre sa première estimation officielle de croissance pour la période de juillet à septembre. Début octobre, l'Insee avait révisé à la baisse sa prévision pour 2012, disant s'attendre à une période de stagnation économique aux troisième et quatrième trimestres (contre une précédente prévision en juin de +0,1% puis +0,2%). Si elle se confirmait, cette prévision porterait à cinq le nombre de trimestres consécutifs de croissance zéro, une situation totalement inédite depuis l'Après-guerre.

Pour l'année, l'Insee prévoit une croissance de 0,2% contre 0,4% dans ses précédentes prévisions, soit un peu en deçà des 0,3% escomptés par le gouvernement pour ramener le déficit public de la France à 4,5% du Produit intérieur brut (PIB) à la fin de l'année.