Le secteur des maisons individuelles en France va supprimer en 2012 14.000 emplois, sur un total de 150.000, parce qu'il va réaliser sa plus mauvaise année de ventes depuis 2006, a annoncé Christian Louis-Victor, président de l'Union des maisons françaises (UMF).

Cette forte diminution des emplois, près de 10%, s'explique par une grave chute des ventes, selon le président du syndicat patronal qui représente la très grande majorité des constructeurs de maisons individuelles. Celles-ci devraient en effet tomber, sur l'ensemble de l'année, sous la « barre » des 150.000 contre 180.000 en 2011, soit la plus mauvaise année depuis 2006.

Les ventes de maisons indivividuelles ont enregistré une baisse de 18% au cours des douze derniers mois considérés (août 2011-juillet 2012) par rapport aux douze mois précédents. Sur les trois derniers mois (mai-juillet), la baisse des ventes brutes n'est que de 12% par rapport aux mois correspondants de 2011.

Mais cette décélération de la chute est en « trompe l'œil », selon l'UMF car la comparaison s'effectue par rapport à trois mois de 2011 qui enregistraient déjà de mauvais chiffres. Cette annonce fait suite à une successsion de mauvaises nouvelles pour le secteur du logement, aussi bien dans le neuf que dans l'ancien. Dès le début juillet, Bertrand Sablier, délégué général de la Fédération française du bâtiment (FFB), prévoyait que le bâtiment, pour le seul secteur de la construction, perdrait quelque 35.000 emplois en 2012. Puis fin août, la Fédération nationale de l'immobiler (Fnaim) annonçait que le secteur des agences immobilières devrait supprimer 5.000 emplois dans l'année, en raison principalement de la baisse de 20% des transactions de logements anciens.

Les transactions immobilières dans l'ancien en France se sont effondrées au deuxième trimestre, notamment en Ile-de-France (-21%), ont confirmé jeudi les notaires.